On les porte depuis plus d’un an maintenant. Et ce n’est pas fini. La question des masques jetables se pose. Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les masques chirurgicaux usagés sont devenus un fléau de masse pour la faune et la flore. On en parle ce soir dans le 18h30.
Accessoire barrière indispensable à la propagation du virus, le masque chirurgical à usage unique est devenu au fil des mois de la pandémie de coronavirus un danger pour l'environnement.
Dans le meilleur des cas, c'est à la poubelle qu'ils finissent. Pas toujours dans la bonne d'ailleurs. Dans les poubelles jaunes, les masques chirurgicaux se mélangent aux déchets recyclables, alors que c'est bien dans les containers gris, ceux des déchets ménagers, qu'ils doivent être jetés.
Plus grave, jetés dans la rue, ils finissent leur course, drainés par les eaux de pluie à la mer où ils se transforment en piège mortel pour les animaux marins. Aucune région, aucun département n'est épargné par ces nouveaux déchets liés à la crise sanitaire.
Au mois de septembre dernier, l'association française Opération Mer Propre a trouvé une étrille morte (petit crabe local), prisonnière d'un masque dans l'étang de Berre, à Martigues.
Autre conséquence, la désagrégation de ces déchets au fil de l'eau et du temps. "Quand ces plastiques se décomposent dans la nature, ils deviennent des particules de plus en plus petites", souligne George Leonard, directeur scientifique de l'ONG américaine Ocean Conservancy.
"Ces particules peuvent entrer dans la chaîne alimentaire et avoir un impact sur des écosystèmes entiers", ajoute-t-il. Fabriqués à base de polyester et polypropylène, les masques chirurgicaux peuvent mettre plusieurs centaines d'années à se décomposer.
Comment faire pour lutter contre cette nouvelle pollution ? Doit-on pousser plus loin l'arsenal législatif et durcir le montant des amendes. Doit-on penser différemment la fabrication de ces masques jetables ? Sans doute, les deux. On en discute ce mardi soir à 18h30 dans l'avant-Jt sur France 3 Paca.