La SNSM fête au Cros de Cagnes un siècle d'activité, avec la création de la première station de son ancêtre, la Société centrale de sauvetage des naufragés, inaugurée en 1924.
Le matériel à changé, mais pas le nom des bateaux. Depuis 100 ans, les canot de sauvetage qui se sont succédés à Cagnes-sur-Mer ont toujours été baptisés "Marguerite", en hommage à la fille du baron Raoul de Laire, disparu en mer lors d'une tempête le 21 novembre 1921 alors qu'il convoyait son yacht à Antibes...
Trois ans plus tard était inaugurée la première station de la Société centrale de sauvetage des naufragés, l’ancêtre de la SNSM. Ce samedi, toutes les embarcations des six Société nationales de sauvetage en mer (SNSM) des Alpes-Maritimes étaient réunies devant le petit port du Cros de Cagnes pour célébrer cet anniversaire.
La SNSM ce sont des bénévoles de tous bords qui viennent rejoindre nos rangs, qui se forment chez nous et à qui on donne les réflexes de sauveteurs pour travailler tout au long de l’année
Gil Rochette, Patron de la station SNSM du Cros-de-Cagnes.
En 1923, c’est l’arrière-grand-père de l’actuelle marraine de la "Margueritte VI" qui était le patron, de la première pinasse de sauvetage, une petite embarcation traditionnelle à fond plat. Une tradition familiale perpétuée, également, par son grand-père jusqu’en 1969.
Souvenir prégnant de Marie Madelaine, le retour de ses aïeux du sauvetage du crash, en septembre 1968 de la caravelle reliant Ajaccio à Nice. "Je m’en rappelle, sesouvient Marie-Madeleine Corbière, la marraine de la "Marguerite VI", ils ont été les premiers sur les lieux, ils étaient à proximité et quand mon grand-père est rentré de ce sauvetage il était très impressionné parce qu’il avait vu des cadavres."
"En mer vous pouvez pas sortir du bateau…"
L’an dernier, la "Margueritte IV" est sortie plus de 150 fois, dont 30 fois pour des missions de sauvetage : "notre mission première c’est l’être humain qui est en difficulté en mer et qui a besoin d’aide, souligne Philippe Giraud, président de la station SNSM du Cros-de-Cagnes. Lorsqu’on tombe en panne sur l’autoroute on se met sur le côté, les dépanneurs viennent. En mer vous pouvez pas sortir du bateau…"
Ainsi, chaque samedi, les bénévoles de la SNSM s’entrainent, toute la matinée, à faire et refaire les gestes qui sauvent des vies. Comme ce samedi matin, lors d’une séance d’hélitreuillage orchestré par la Marine Nationale.