L'IGPN a été saisie après la découverte samedi dernier 30 août sous des détritus du corps d'une femme rouée de coups à Cagnes-sur-Mer. Une patrouille envoyée sur place n'avait "trouvé aucun élément relatif" à cette agression mortelle. Le compagnon de la victime nie toujours être l'auteur des faits.
Alors que le gouvernement lance ce mardi 3 septembre à Matignon, en présence de familles de victimes, un "Grenelle" des violences conjugales, on apprend que la police des polices est saisie suite au féminicide de Cagnes-Sur-Mer.
"Il y a des écarts sur le déroulé des faits et de l'intervention policière qui méritent des éclaircissements", a indiqué lundi soir une source proche du dossier à l'AFP.
"Le directeur général de la police nationale (DGPN) saisit l'IGPN aux fins d'établir avec précision les conditions d'intervention des effectifs de police", a de son côté déclaré un porte-parole de la police. Lors des faits, le 30 août dernier, vers midi, le corps de la jeune femme, avait été découvert dissimulé sous un tas de détritus, enroulé dans un tapis, au bout d'une impasse rue du Garigliano.
Des riverains témoins de l'agression avaient alerté dans la nuit de vendredi à samedi la police.
"L'équipage se rendait rapidement sur les lieux, mais ne découvrait aucun élément relatif" à l'agression, a précisé lundi soir le parquet de Grasse dans un communiqué.
Interpellé dimanche midi, le compagnon de la jeune femme, dont la garde à vue a été prolongée de 24 heures, nie être "l'auteur des violences". Selon les premières expertises psychiatriques, il ne souffre d'aucune pathologie mentale.
C'est grâce aux images des caméras de vidéosurveillance de la ville, qu'il avait finalement pu être interpellé dimanche.
La ville sous le choc
Féminicide à Cagnes-sur-Mer : une marche blanche organisée en hommage à la victime - Marie-Hélène Lauze
— France 3 Côte d'Azur (@F3cotedazur) September 3, 2019
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Ce mardi soir, il a été mis en examen et placé en détention provisoire, après l'ouverture d'une information judiciaire pour "meurtre par concubin".
Une autopsie sera réalisée ce mercredi. Le procureur tiendra lui un point presse.Ce lundi soir, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la gare de Cagnes-sur-Mer pour rendre hommage à la jeune femme âgée de 21 ans. Selon les associations de défense des victimes, ce féminicide est le 100e en France depuis le début de l'année.
Ce que l'on sait du suspect
Selon le procureur de la République de Grasse, l'homme est âgé de 26 ans et présente un casier judiciaire vierge. Il s'agit du petit ami de la victime. Il a précisé "être en couple avec la victime depuis 9 mois". L'homme a été interpellé au lendemain de la découverte du corps.Toujous selon le parquet de Grasse, le suspect a, lors de sa garde à vue, "contesté être l'auteur des violences et a prétendu avoir quitté les lieux après la dispute" avec sa compagne. Un message sur les réseaux sociaux serait à l'origine des heurts.
"L'expertise psychiatrique à laquelle il a été soumis n'a révélé aucune pathologie mentale", ajoute le parquet. Ce dernier a requis ce mardi soir son placement en détention provisoire.
- Avec AFP