Encore un rebondissement ! La Cour de cassation a annulé mercredi la condamnation en appel à deux ans de prison avec sursis de l'ex-électricien de Pablo Picasso et son épouse pour le recel de 271 oeuvres de l'artiste entreposées durant quarante ans dans leur garage.
Fin 2016, la cour d'appel d'Aix-en-Provence avait condamné Pierre et Danielle Le Guennec mais n'a pas démontré "que les biens détenus par les prévenus provenaient d'un vol". C'est l'argument avancé ce jeudi par la Cour de cassation.
Rappel de l'affaire :
"Le juge (...) ne peut prononcer une peine sans avoir relevé tous les éléments constitutifs de l'infraction", résume la Cour, qui a ordonné le renvoi de l'affaire devant la cour d'appel de Lyon.
"C'est une décision formidable qui valide la thèse qui a toujours été défendue par les époux Le Guennec, à savoir l'absence totale de vol", a réagi auprès de l'AFP Antoine Vey, l'un des avocats de ce couple de retraités modestes.
Un autre procès à venir
Les oeuvres, non signées ni inventoriées au moment du décès du peintre en 1973, avaient refait surface lorsque M. Le Guennec s'était présenté en 2010 à son fils,
Claude Ruiz-Picasso, afin d'en faire authentifier 180 ainsi qu'un carnet de 91 dessins. Les héritiers avaient aussitôt porté plainte.
Le retraité installé à Mougins dans les Alpes-maritimes a toujours soutenu qu'il s'agissait d'un cadeau de Jacqueline la veuve de l'artiste.
- Avec AFP