Tous les soirs du Festival de Cannes, des longs-métrages sont projetés sur la plage Macé. L'entrée est libre, le programme alléchant, entre films classiques, avant-premières mondiales, et concerts. Tout cela depuis une chaise-longue au bord de la mer.
Il existe un endroit au Festival de Cannes où il faut troquer ses stilettos pour ses tongs. Tous les soirs à 21h30, et ce, jusqu'au 17 juillet, la plage Macé se transforme en cinéma à ciel ouvert.
Ici, pas besoin d'accréditation. L'entrée est libre, pour les festivaliers comme les vacanciers, dans la limite des chaises longues disponibles.
Cette nouvelle édition du Cinéma de la plage nous promet "de la musique, du politique, du romantisme, de l'alpinisme, de la route et des voitures". Un programme aussi insolite qu'alléchant, d'autant plus que trois longs-métrages sont projetés en avant-première mondiale et européenne, et six des onze films font partie de la sélection officielle du Festival.
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Pour les cinéphiles les plus rigoureux, il faut garder à l'esprit que les projections peuvent être parasitées par l'écho des rires et musiques alentours. Mais le cadre et le clapotis de la Méditerranée rajoutent un charme indéniable à la soirée.
Conseil de pro : pensez à ramener un gilet ou une couverture, il peut faire froid à la nuit tombée.
Et, s'il suffit de lever la tête pour apercevoir les étoiles, il y a aussi des stars sur scène. Certains réalisateurs présentent leur film avant la projection (Spike Lee - président du jury du Festival - pour son film David Byrne's american utopia ; Steeve McQueen pour Lovers Rock ou encore Jean-Pierre Jeunet pour le Fabuleux destin d'Amélie Poulain...). Et qui sait, peut-être les acteurs seront présents à leur côté ?
Scène de liesse sur la place Macé
Et soudain, tout le monde se lève pour danser (même la journaliste). Lors de la troisième soirée du Cinéma de la plage, jeudi 8 juillet, le réalisateur Tony Gatlif a réservé une surprise au public. En première partie de son film Tom Medina : un concert d'une heure et demie de rock - virant parfois au métal, entrecoupé de musiques tziganes (Nicolas Reyes, ex-chanteur des Gipsy Kings, a réalisé les musiques du film et était présent sur scène) et d'apartés rumba et flamenco, où la danseuse Karine Gonzales a fait vibrer le public.
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D'abord sur leur réserve, les festivaliers ont rapidement gagné la fosse pour danser et battre la mesure de leurs mains. Les deux acteurs principaux du film, David Murgia et Slimane Dazi, ont vite rejoint la liesse, sous l'œil amusé de Tony Gatlif.
La plage vibrait même au-delà des barrières du Cinéma. Un instant irréel, aux airs lointains d'une époque où le Covid-19 n'existait pas. Parfaite mise en bouche avant de rejoindre les chaises longues pour regarder le "western camarguais" Tom Medina.
Prochain (et seul autre) concert en ouverture d'un film : samedi 17 juillet, pour la projection du film de Spike Lee, David Byrn's american utopia.
Retrouvez le programme complet du Cinéma de la plage sur le site du Festival de Cannes.
