Le procureur de la République de Grasse, Georges Gutierrez, a indiqué lundi avoir fait appel des quatre condamnations prononcées par la cour d'assises dans une affaire mortelle de braquage d'un bijoutier de Cannes en 2011.
Vendredi la cour d'assises des Alpes-maritimes avait condamné quatre hommes responsables du braquage qui avait coûté la vie à un bijoutier cannois, à des peines de 10 à 22 ans de réclusion criminelle, des peines inférieures à celles requises par l'avocat général.
La plus lourde peine, 22 ans de réclusion, avait été prononcée à l'encontre de Stéphane Thouvenel, l'auteur du tir qui avait tué le bijoutier, Thierry Unik, 42 ans. Stéphane Thouvenel, 40 ans, a reconnu avoir participé au braquage et être l'auteur du tir mais il a toujours assuré que ce dernier avait été "accidentel".
Fureur des parties civiles
Le parquet avait requis la perpétuité assortie d'une peine de 22 ans de sûreté contre l'auteur du coup mortel. Ses trois co-accusés, à l'encontre desquels des peines de 15 à 25 ans de réclusion avaient été requises, ont été condamnés à 15, 12 et 10 ans de réclusion. Les peines prononcées avaient suscité la fureur des parties civiles, qui les avaient jugées trop légères.Lundi, le procureur de la République a justifié sa décision de faire appel, estimant que
les peines prononcées n'étaient "pas suffisamment sévères, eu égard à la personnalité des auteurs et à la gravité des faits".
Un nouveau procès aura donc lieu devant la cour d'assises d'appel, vraisemblablement à Draguignan, dans le Var.