Le milliardaire algérien Rachid Nekkaz appelait à un rassemblement de femmes en burkini sur la plage de Cannes en plein festival. Il n'a finalement pas été suivi. Seules 5 femmes voilées, proches de l'instigateur du projet, ont été contrôlées à proximité et emmenées par la Police Nationale.
Depuis l'interdiction de toute manifestation signifiée par la préfecture, Rachid Nekkaz avait déjà revu ses ambitions à la baisse. Plus de manifestation en burkini, seul un appel à la "baignade" persistait.
Sur les plages cannoises, et notamment le long de la Croisette où se trouvait le médiatique milliardaire algérien, notre équipe de journalistes n'a constaté aucun afflux de femmes en burkini. Elle a en revanche assisté au contrôle d'un petit groupe de femmes voilées, dans une rue adjacente, qui se dirigeaient vers la plage. Des femmes emmenées dans des fourgons de la Police Nationale.
Rachid Nekkaz, sur place, dénonce : "dix membres de ma famille avec qui nous devions aller nous baigner ont été arrêtées sans motif".
De son côté la préfecture des Alpes-Maritimes a justifié cette intervention policière dans un bref communiqué :
"Le préfet des Alpes-Maritimes a publié un arrêté interdisant toute manifestation à Cannes pendant la durée du festival.
De plus un arrêté spécifique interdisant à Monsieur Nekkaz toute manifestation lui a été notifié ce matin.
Nonobstant ces 2 décisions il a été constaté cet après-midi à Cannes un début d’attroupement. Cet attroupement étant manifestement destiné à contrevenir à l'arrêté d’interdiction, il y a été mis fin par les forces de l'ordre en interpellant les personnes qui formaient cet attroupement illicite."
L'opération médiatique voulue par le milliardaire, candidat aux législatives en Algérie, a finalement tourné court.
Opération #BurkiniCannes : Rachid Nekkaz apostrophé sur la Croisette par des passants : "vous êtes juste là pour vous faire de la pub"
— Egalliano06 (@tokai06) 26 mai 2017