Cannes : une ingénieure de Thales Alenia Space sélectionnée par l'Agence spatiale européenne

L’Agence spatiale européenne a présenté dernièrement, la sélection de ses nouveaux astronautes. Pour la première fois, elle comprend onze réservistes. Parmi eux, une ingénieure de l'agence cannoise de Thales Alenia Space : Anthea Comellini, 30 ans.

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À 30 ans, Anthea Comellini est devenue astronaute de réserve. Elle est actuellement ingénieure recherche et développement au sein de l’agence cannoise de l’entreprise française Thalès spécialisée dans l’aérospatiale.

Avant d’intégrer l’Agence spatiale européenne, la jeune femme italienne a été sélectionnée parmi 23 000 candidats.

Sa "base" actuelle est à Cannes :

Rendre l’espace plus "durable"

L'ingénieure travaille actuellement sur ce qu’on appelle « les rendez-vous spatiaux", lorsque deux engins se rencontrent. Par exemple, lorsqu’un satellite doit effectuer des opérations sur un autre satellite. Cela peut concerner, entre autres, la récupération des débris, comme les appareils qui ne sont plus opérationnels, ainsi que les réparations en orbite, ce qui a pour conséquence d’allonger la durée de vie des satellites déjà en orbite.

Ce que j’aime dans l’espace, c’est que cela est utile pour l’humanité et mon rêve est de pourvoir y contribuer.

Anthea Comellini, astronaute de réserve à l'Agence spatiale européenne

L'objet de ses recherches peut paraître assez basique au sol, mais dans l’espace cela nécessite une ingénierie spécifique, car les objets se comportent différemment. De plus, les mécanismes doivent être autonomes, car l’homme ne doit pas être présent durant ces opérations.

« Pendant des années, on a lancé sans penser à quoi faire à la fin de vie d’un satellite » maintenant, « il faut envisager des stratégies pour les satellites que l’on n’a pas encore envoyés dans l’espace pour qu’ils soient capables de revenir une fois que leur vie est terminée ».

L'espace, un rêve d'enfant

Ses parents l’ont constamment soutenu, « ils ont toujours stimulé ma curiosité » et « cherché à canaliser mon énergie dans tout un tas d’activités ». 

Je rêvais de vols dans le ciel et dans l’espace

L'étudiante à l'École Polytechnique de Milan s'est permis de rêver grâce à une pionnière : Samantha Cristoforetti.

Cette ingénieure, pilote de chasse et astronaute italienne a fait partie des spationautes de l'Agence spatiale européenne en 2009. Troisième femme astronaute de l'agence spatiale, elle est la première femme astronaute italienne. Pour Athea Comellini, elle est « la démonstration que les "real model" peuvent inspirer », car « voir concrètement quelqu’un qui l’a fait, donne un coup de pouce supplémentaire » déclarait-elle récemment sur le site italien OGGI (site en italien). 

Une sélection de haut vol

La sélection a débuté le jour de son anniversaire, le 31 mars 2021. Un signe. Au départ, cela a des allures de banale candidature, avec une lettre de motivation et un questionnaire sur les centres d'intérêt. Il a fallu tout de même présenter un certificat d'aptitude au vol, rien de plus simple pour Anthea Comellini qui est pilote privée. 

Sur les 23 000 candidatures reçues, seules 1 400 sont retenues. Les personnes présélectionnées passent alors des tests psychométriques, de compréhension et de rapidité, comme des solutions à des problèmes mathématiques ou des réponses en anglais. Après cette première étape, il reste 400 candidats qui devront ensuite passer des épreuves psychologiques. L'Agence spatiale européenne s'assure du caractère et de la capacité d'endurance de ses futurs membres.

La partie la plus difficile a été l’attente entre chaque sélection et pas les tests en eux-mêmes.

À ce stade, ils ne sont plus que 190 futurs astronautes. S'ensuivent des tests médicaux : des tests à l'effort pour évaluer la résistance cardiaque, des mesures de la densité osseuse qui doit être suffisante pour supporter l'apesanteur, etc. Ultime étape, 50 candidats passent devant un jury, puis 26 finalistes devant le directeur général de l'Agence en personne.

Au final, 5 astronautes titulaires et 11 réservistes, dont Anthea Comellini intègrent l'Agence spatiale européenne.

En attendant...

Ces dernières années, les missions spatiales se multiplient. La conquête de l’espace est à nouveau dans l’air du temps, alors même réserviste, Anthea Comellini a de sérieuses chances de partir dans l’espace.

En attendant que le téléphone sonne, la jeune femme regrette de ne pas avoir assez de temps pour un entraînement sportif poussé, et occasionnellement, elle pratique la natation.

Au seuil d'un premier voyage spatial, elle en imagine déjà d'autres : « Aller sur la Lune est un rêve si grand que j’ai même peur de l’imaginer ».

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