Il juge qu'il est "temps de partir" pour les soldats français en Afghanistan, mais avec "une transition responsable"
Cannes : Visite d'Hervé Morin (Nouveau Centre)
Certains sondages créditent l'ancien ministre de la Défense de 0% à 1% d'intentions de vote aux prochaines présidentielles. Hervé Morin était à Cannes, entouré de ses soutiens locaux, dont Rudy Salles
Certains sondages créditent l'ancien ministre de la Défénse de Nicolas Sarkozy de 0% à 1% d'intentions de vote aux prochaines présidentielles. Hervé Morin était à Cannes, entouré de ses soutiens locaux, dont Rudy Salles, qui ne cache pas qu'il soutiendra le Président actuel, si Hervé Morin se retire de la course.
Hervé Morin, candidat du Nouveau Centre à l'élection présidentielle et ancien ministre de la Défense, juge qu'il est "temps de partir" pour les soldats français en Afghanistan, mais avec "une transition responsable", dans un entretien à Nice-Matin.
"Je dis à François Hollande qu'il faut avoir un discours à la hauteur de la responsabilité de la France dans le concert des nations", a-t-il attaqué.
"Un message qui serait simplement de dire +on part le plus vite possible+, ce n'est pas un discours d'un candidat à l'élection présidentielle d'une nation comme la nôtre. Je dis en revanche qu'il est temps, en effet, de partir, mais avec la transition la plus responsable possible", a-t-il commenté dans le quotidien régional.
L'ancien ministre de la Défense préconise un "retrait progressif des troupes, mais en en discutant avec les acteurs de cette alliance militaire et en respectant le planning de l'Otan, qui prévoit la fin des opérations à la fin 2013".
Le candidat PS à la présidentielle, François Hollande, favorable à une accélération du retrait des troupes françaises d'Afghanistan, a estimé dimanche, lors d'un grand meeting au Bourget (Seine-Saint-Denis), que "notre mission est terminée" dans ce pays.
Hervé Morin a par ailleurs évoqué sa rencontre vendredi avec le président Nicolas Sarkozy, en notant: "Nous avons convenu l'un et l'autre de nous revoir".
"J'ai évoqué avec le président de la République quel était le sens de mon engagement politique. Nous avons eu un entretien franc et courtois où nous avons évoqué à la fois la situation politique et la situation économique et sociale du pays", a-t-il déclaré.
Il observe un changement de style chez Nicolas Sarkozy: "Son comportement à la tête de l'État a changé. Je constate que ce que j'appelle la sobriété du pouvoir, il l'a mise en exercice. L'annonce permanente était anxiogène".
Pour autant, "le contexte est très difficile" pour une victoire du président sortant, juge-t-il, en dressant un bilan "d'échecs et de réussites". "On n'a pas restauré la compétitivité du pays, mais on a fait des réformes structurelles utiles. Il a manqué d'une ligne directrice permanente", selon Hervé Morin.
Il a balayé ses piètres scores dans les sondages en notant que "Montebourg était à 1% quand a commencé la primaire socialiste". "Je suis un candidat neuf et, comme tous les petits candidats, exclu du débat médiatique", s'est-il plaint.
Voir le reportage ci-joint : Véronique Varin : Journaliste
Eric Jacquet : Journaliste Reporteur d'images
Charles Vatinel : Monteur