Un homme de 24 ans était en garde à vue dans les locaux de la sous-direction antiterroriste (Sdat) pour ses liens supposés avec les membres de la cellule islamiste démantelée en octobre après un attentat contre une épicerie casher de Sarcelles, a-t-on appris lundi de source judiciaire.
Il a été interpellé dans la région de Cannes à la suite d'une plainte de sa femme notamment pour des violences et menaces de mort, a-t-on précisé, confirmant une information du parisien.fr. Sa garde à vue doit s'achever ce matin.Sa femme a fait part à la police d'un "projet" de son mari dans des termes flous et l'homme faisait partie des cibles potentielles des enquêteurs en raison de ses liens avec les membres de la cellule démantelée le 6 octobre notamment à Torcy (Seine-et-Marne) et Cannes (Alpes-Maritime), a-t-on ajouté.
Dix personnes ont été mises en examen dans cette enquête conduites par les juges antiterroristes Thierry Fragnoli et David Benichou. Sept personnes du groupe sont toujours écrouées.
L'enquête avait débuté après l'attentat de Sarcelles (Val-d'Oise). Une personne avait été blessée par le jet d'une grenade dans cette épicerie le 19 septembre.
Le coup de filet d'octobre avait été marqué par le décès du chef présumé de cette cellule, Jérémie Louis-Sidney, qui avait été abattu à Strasbourg par la riposte de policiers sur lesquels il avait tiré alors qu'ils venaient l'arrêter.
Outre les arrestations, l'enquête a permis depuis de découvrir de nombreux éléments susceptibles d'entrer dans la composition d'un "engin incendiaire similaire à ceux utilisés lors de la vague d'attentats commis par le GIA en 1995 et 1996".
Les enquêteurs pensent que plusieurs des suspects poursuivis dans ce dossier ont participé à la mise en place d'une filière visant à rejoindre des groupes armés à l'étranger pour y mener le jihad.
