800 euros par an en moyenne. Le budget consacré en France au bien-être d'un animal de compagnie ne cesse d'augmenter. A Mandelieu, rencontre avec une communicatrice animale, une secouriste spécialisée, un marchand de pierres énergétiques... dédiés à nos amis les bêtes.
Au Salon du bien-être de Mandelieu, pendant trois jours, on s'est d'abord préoccupé de vous : en quête d'une meilleure harmonie, vous vous êtes vu proposer des produits bio, de la sonothérapie, hypnose, magnétisme, voyance, toutes sortes de techniques alternatives dans lesquelles chacun est libre de voir son bonheur.
Et si votre bonheur passait par celui de votre animal de compagnie ?
Sur le salon, plusieurs professionnels étaient là exclusivement pour le bien-être de votre chien ou de votre chat. Découverte de disciplines méconnues, auxquelles là encore chacun est libre d'accorder le crédit qu'il souhaite.
- Spécialité : communication animale
Shaina Lebeau se penche sur une photo du chat Frippon que sa maîtresse, Gwenaëlle, vient de lui mettre entre les mains. Après quelques instants de concentration, Shaina parle :
Frippon dit que tu t'inquiètes pour l'avenir. Ton anxiété s'exprime dans ton ventre. Ca peut créer des douleurs, à ton chat aussi."
Shaina Lebeau, communicatrice animale
Gwenaëlle parait impressionnée : "C'est d'une pertinence ! Il faut que je digère toutes ces informations..."
Shaina nous explique qu'elle communique avec les animaux par télépathie de façon tout-à-fait naturelle : "Tous les êtres humains ont communiqué avec des animaux par télépathie quand ils étaient enfants. Après, la prise a été débranchée au profit du mental. Moi, j'ai conservé cette faculté d'écouter l'animal".
Selon elle, cette technique lui a permis de se rendre compte que le sujet préféré des animaux n'était pas leur propre bien-être, mais le ou les êtres humains avec lesquels ils vivent. On rejoint donc notre propre harmonie...
- Profession : secouriste pour animaux
Jacinthe Milano, elle, est capable de dispenser les premiers secours à des animaux de compagnie. Après une formation de 72 heures auprès d'un formateur agréé, elle dispense des conseils aux propriétaires sur la bonne conduite à tenir lorsque leur animal est victime d'un accident ou d'un malaise.
Un animal blessé peut être très dangereux, il peut attaquer. On peut apprendre comment lui parler, le toucher, et surtout apprendre à connaitre ses propres limites, au-delà desquelles il faut appeler le 17.
Jacinthe Milano, secouriste pour animaux
Jacinthe est ainsi capable d'expliquer comment poser une atèle à un chien qui s'est cassé la patte. Un garrot à chat victime d'un important saignement. Mais qu'on ne s'y trompe pas : rien ne remplace le vétérinaire, chez qui l'animal blessé ou malade doit toujours être emmené.
- Profession : thérapeute pour animaux
Clothaire Guérin, lui, s'est spécialisé dans les thérapies douces. Sur son stand, il vend notamment des pierres de lithothérapie destinées aux animaux. La malachite par exemple, "pour les chiens ou chats âgés qui souffrent de douleurs articulaires". Ou encore l'obsidienne, qui va "agir comme un bouclier, pour limiter l'absorption émotionnelle".
Les animaux sont des éponges émotionnelles. Ils sont capables de nous guérir, de nous apaiser, mais ils ont aussi leurs limites.
Clothaire Guérin, thérapeute pour animaux
Là encore, c'est une façon de dire que le bien-être de nos animaux est lié au nôtre.
Le bien-être animal, marché en plein développement
Selon le Centre national de référence pour le bien-être animal, le marché du bien-être animal a connu en France une croissance de 31% entre 2010 et 2020, pour atteindre un chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros. On est certes encore loin des sommets atteints aux Etats-Unis, où le marché a bondi de 108% pour s'établir à 75 milliards de dollars.
Ce marché comprend certes l'alimentation et les soins vétérinaires, mais aussi les vêtements, accessoires divers, soutien psychologique ou assurance. En moyenne aujourd'hui, un propriétaire dépense 800 euros par an pour son animal contre 600 euros il y a 20 ans.
Les confinements successifs ont peut-être participé au renforcement du lien affectif entre le maître et l'animal de compagnie. Avec un besoin croissant de connaissances sur le comportement et le besoin de nos compagnons. Quelle que soit la réponse qu'on y apporte, cette quête peut être bénéfique pour l'animal... et pour le maître.