Ce mercredi 28 septembre, le président LR de l'Association des maires de France (AMF), David Lisnard, accuse le gouvernement de vouloir "spolier" les collectivités locales.

Suite à la présentation du projet de loi des finances 2023 ce lundi, le maire de Cannes déplore que ce dernier "ne corresponde pas à ce qui avait été dit" et "il veut maintenant profiter du débat parlementaire pour ne pas être spolié" . 

Selon lui, le constat est sans appel : "on nous a supprimé nos recettes fiscales, taxes d'habitation, taxes professionnelles, on nous les a remplacées par des dotations, et dans le langage commun très démagogique de l'exécutif, on dit l'Etat donne "tant" aux collectivités locales, non ! C'est de l'argent qui dans la constitution appartient aux collectivités, ce n'est pas un don, c'est un dû !"

Selon lui, la question fondamentale est la suivante : "comment se fait-il qu'en début de quinquennat qu'on ne s'attaque à la matrice, à l'organisation des pouvoirs publics. On a (en France) le record des prélèvements obligatoires, impôts et charges, c'est incontesté, le record de la dépense publique, on est presque à 60%  de la richesse produite".

On a jamais eu autant de fonction publique, on a jamais eu aussi peu de fonctionnaires sur le terrain

David Lisnard, président LR de l'Association des maires de France

"On ne demande pas d'aide, on ne veut pas être considéré comme des sous-traitants des politiques publiques de l'Etat, on demande simplement qu'on respecte notre intégrité financières, qu'on cesse de piocher dans nos finances"

"Il y a une facilité de la dépense publique, qui flatte l'opinion et qui alimente les phénomènes inflationnistes", a déploré M. Lisnard, regrettant que ces dépenses ne permettent pas au gouvernement de "protéger" ses citoyens, notamment face à l'insécurité.  

Malheureusement, plus l'État prélève d'impôts, plus il dépense de l'argent (...) plus il est défaillant sur ses missions régaliennes

David Lisnard, président LR de l'Association des maires de France

Le dialogue doit se poursuivre 

Le président de l'Assemblée des départements de France, l'UDI François Sauvadet estime que "le dialogue doit se poursuivre" . Si il n'a pas voulu commenter les propos de David Lisnard, il estime cependant que "la barque des départements a été singulièrement chargée ces derniers mois" avec "une explosion de nos dépenses sociales"

On ne peut pas nous demander de faire plus, et en même temps de mettre le pied sur le frein de la dépenses

François Sauvadet (UDI), président de l'Assemblée des départements de France

Il a également affirmé que "la solidarité nationale doit jouer" en précisant que "l'effort doit commencer par l'Etat qui doit se réformer lui-même".

Autre réaction, celle de l'extrême droite, par la voix de Louis Aliot, maire de Perpignan et candidat à la présidence du RN : "Ce budget 2023 sera catastrophique pour les finances locales", "C'est un hold-up qui est opéré par l'État sur le dos des collectivités". "Le gouvernement demande aux collectivités locales l'impossible budgétaire" et veut les "ponctionner".

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