Des bars contraints de fermer leurs terrasses pendant 7 jours à Cannes pour cause de tapage nocturne

Plusieurs établissements de nuits doivent fermer leur terrasse à Cannes en pleine saison d'été pendant une semaine. La mairie les a sanctionnés pour cause de tapage nocturne.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

José Jumeaux, propriétaire de trois établissements de nuit à Cannes, est dépité. Il se voit obligé de fermer un de ses bars situé dans le quartier du Carré d'or pour l'un des plus gros week-ends de la saison estivale.

La mairie de Cannes lui ordonne de fermer la terrasse du Bayou by Don Papa pour une semaine pour cause de tapage nocturne. "Cette sanction intervient après plusieurs procès verbaux et des mises en demeure suite à des plaintes répétées du voisinage", indique Thierry Migoule, directeur du cabinet du maire de Cannes. Il est reproché aux établissements de diffuser de la musique qui s'entend de l'extérieur de manière dérangeante.

La terrasse, "un droit précaire et révocable"

Comme le droit d'installer une terrasse est un avantage accordée par la mairie, celle-ci est également dans la possibilité de le retirer.

Ce n'est pas parce qu'on a un droit de terrasse qu'on ne doit pas respecter le droit applicable. Le droit de terrasse est précaire et révocable et peut être maintenu tant que tout se fait dans le respect de l'ordre public. Le tapage fait partie du désordre public et donc il est donc sanctionné par le retrait d'une terrasse.

Thierry Migoule

Selon le gérant du Bayou, qui gère également deux autres établissements à Cannes, il n'y avait pas plus de bruit que d'habitude dans le Carré d'Or. Son bar, considéré comme un établissement de nuit, peut fermer à 2h30 du matin. "On a voulu faire plaisir à nos clients, on a mis un peu de musique", explique-t-il. Il renchérit, visiblement énervé : 

Pendant la crise du Covid, on a écouté les autorité, on a fait respecté les distances, surveillé le pass sanitaire et maintenant que les choses sont rentrées dans l'ordre, personne n'accepte plus rien !

José Jumeaux

Le directeur du cabinet de la mairie admet qu'il n'y avait pas d'appareil pouvant mesurer les décibels utilisé dans la procédure. "Lorsque des voisins se plaignent et qu'on a des appareils pour identifier le bruit, on peut très bien passer avec nos appareils et le bruit est conforme parce qu'il a cessé entre temps", justifie-t-il. Il appuie : "Le dérangement n'est pas lié à un dépassement ou non d'un certain nombre de décibels. Cela se traduit par une répétition du bruit et de comportements dérangeants. Ce sont des choses que nous constatons lorsque nous patrouillons avec la police municipale." 

La mairie souligne que sa préoccupation va vers "la tranquillité des Cannois". "Il y a des établissements qui se comportaient mal les années précédentes et avec qui cette année nous n'avons aucun problème. C'est donc possible !", ajoute Thierry Migoule.

Des employés peut-être au chômage à cause des sanctions

Les propriétaires des bars concernés se font assister par l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH) des Alpes-Maritimes. "On leur apporte une aide juridique et nous nous occupons de faire l'interface entre la mairie de Cannes et les établissements concernés", détaille Alain Lahouti le président général de l'UMIH 06 HCR Cannes Restaurateurs.

José Jumeaux voit une injustice dans le fait que fermer sa terrasse revient quasiment à le contraindre à fermer entièrement son bar. Il explique que le mobilier extérieur de sa terrasse ne peut être stocké autre part que dans la salle intérieure. Cela le contraint donc à fermer son bar car il ne peut y accueillir de clients.

Je suis obligé de fermer et de mettre mes employés au chômage en pleine saison.

José Jumeaux

La mairie répond sur ce point en répétant que si ces bars n'avaient pas reçu plusieurs procès verbaux, ils n'auraient jamais eu de sanction. Le directeur de cabinet propose une solution : "Il pourrait prendre un garde-meuble et mettre ses tables et ses chaises à cet endroit-là. Ainsi, il pourrait garder son établissement ouvert et ses employés au travail." Une solution qui ne semble pas acceptable pour José Jumeaux.

Deux autres établissements sont concernés par cette sanction de fermeture de terrasse pour une semaine, a indiqué la mairie. Un autre bar près du quartier est quant à lui visé par une fermeture administrative pour les mêmes raisons. 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information