Certaines communes confient l'analyse des eaux de baignade non pas à l'Agence Régionale de Santé, mais à un laboratoire privé. Et en une heure, pas plus, il est possible de mettre en évidence des marqueurs biologiques qui attestent de la présence d'une pollution.
Les collectivités sont tenues de contrôler leurs eaux de baignade et c'est l'Agence Régionale de Santé, l'ARS, qui s'en charge pendant la période estivale, du 15 juin au 15 septembre. Mais entre les prélèvements et les résultats, il y a parfois une journée. Les communes ferment ainsi les plages parfois pendant plusieurs jours. Ce fut le cas à plusieurs reprises sur la Côte d'Azur cet été 2019, notemment à Antibes sur la plage des Ondes.
Certaines municipalités ( Cannes, Mandelieu ) préfèrent confier ces contrôles non pas aux services de l'Etat, mais aux entreprises en charge de la gestion des services publics de l’eau.
Ce choix se justifie par la rapidité des résultats. Véolia, par exemple, propose Coliplage.
Tous les matins, un technicien procède au prélèvement d'un échantillon d'eau de mer selon un protocole très strict à 30 centimètres de profondeur, dans des flacons stériles. Le but est d'identifier en une heure seulement la présence anormale de la bactérie Escherichia coli, source fréquente de pollution.
Découvrez le procédé d'analyse de la bactérie avec ce reportage de Véronique Varin, Eric Jacquet et Bruno Prou.
Ces contrôles sanitaires sont payants mais les communes y trouvent leur compte. Ces analyses rapides permettent de fermer ou rouvrir une plage très vite, ce qui est une vraie plus-value en pleine période estivale.