La 74e édition du Festival International du Film de Cannes se déroulera du 6 au 17 juillet 2021. On connaît le nom du président du jury : il s'agit du cinéaste afro-américain Spike Lee, 62 ans, un habitué de la Croisette.
Après le réalisateur mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu en 2019, et Cate Blanchett en 2018, Spike Lee, réalisateur afro-américain de 62 ans, très engagé pour la défense de la cause noire et des minorités présidera le jury de l'édition 2020 du Festival de Cannes... Pardon, 2021 !
Les organisateurs de cette prestigieuse compétition l'ont annoncé ce mardi 16 mars.
Il avait promis d’accompagner notre retour sur la Croisette… C’est une grande joie de confirmer que le réalisateur américain Spike Lee présidera le Jury de la 74e édition du Festival de Cannes du 6 au 17 juillet 2021! #Cannes2021 ► Plus d'infos: https://t.co/AyHk54OijS pic.twitter.com/Kn18hyoteN
— Festival de Cannes (@Festival_Cannes) March 16, 2021
Spike Lee devait assurer la présidence du jury l'an dernier, mais la pandémie a empêché le festival de se tenir. Les préparatifs de la 74e édition, de juillet, battent leur plein, avec de nombreux films visionnés par le comité de sélection", ont souligné les organisateurs.
Il sera la première personnalité noire à occuper cette fonction.
Le Festival de Cannes a déjà accueilli, au sein de son jury, des artistes noirs-américains comme la cinéaste Ava DuVernay en 2018 et l'acteur Will Smith en 2017, c'est une première concernant son président.
«Tout au long des mois incertains qui viennent de s’écouler, Spike Lee n’a eu de cesse de nous encourager. Ce soutien se concrétise enfin et nous ne pouvions espérer personnalité plus puissante pour interroger notre époque si bouleversée », souligne Pierre Lescure, Président du Festival de Cannes.
« Son enthousiasme et sa passion pour le cinéma nous transmettent une énergie décuplée pour préparer le grand Festival que tout le monde attend. Nous sommes très impatients ! », confie Thierry Frémaux, Délégué général.
"Quand on m'a appelé pour devenir président du jury (...), je n'en suis pas revenu, j'étais à la fois heureux, surpris et fier", a réagi Spike Lee (en 2020 !), qui se dit "honoré d'être la première personne de la diaspora africaine" aux Etats-Unis à cette fonction.
Quel président, telle est la question
"Cannes a façonné ma trajectoire dans le cinéma mondial", avait alors souligné Spike Lee, revenant sur sa longue histoire avec le festival de Cannes.
Tout a commencé en 1986 quand il est venu présenter à la Quinzaine des Réalisateurs son premier long-métrage "Nola Darling n'en fait qu'à sa tête", un petit film tourné en deux semaines, en noir et blanc avant d'être décliné en série pour Netflix trente ans plus tard, face au succès. Une jeune femme noire, hésitant entre trois amants, y parle librement de ses relations.
Le film repartira avec le prix de la jeunesse. Trois ans plus tard, Spike Lee est en compétition pour la première fois avec "Do The Right Thing", évoquant les tensions raciales à Brooklyn, un jour de forte chaleur.
Suivront dans diverses sections cannoises, "Jungle Fever" en 1991 en compétition, "Girl 6" en 1996 hors compétition, "Summer of Sam" en 1999 à la Quinzaine des Réalisateurs, "Ten Minutes Older" en 2002 à Un Certain Regard, puis "BlackkKlansman".
#Cannes2018 27 ans après Jungle Fever, Spike Lee est de retour sur la Croisette avec "BlacKKKlansman", un polar aux allures de pamphlet contre le racisme, l'extrême droite et Donald Trump, contre qui le cinéaste s'est livré à une attaque cinglante en conférence de presse #AFP pic.twitter.com/zcTPtEqpkZ
— Agence France-Presse (@afpfr) May 15, 2018
Fait rare, cette comédie noire, au succès critique comme public, est actuellement en lice pour l'Oscar du meilleur film et celui du meilleur film étranger.
La Sélection officielle et la composition du Jury seront dévoilées début juin.
Avec AFP