Gendarme tué à Mougins après un refus d'obtempérer : le conducteur mis en examen et placé en détention provisoire

L'homme qui a mortellement percuté le gendarme Éric Comyn à Mougins, lundi 26 août vers 20h40, lors d'un refus d'obtempérer a été mis en examen pour meurtre et placé en détention provisoire ce mercredi 28 août. Pendant ses auditions, il affirmait avoir "involontairement" percuté le militaire.

L'homme de 39 ans mis en cause dans la mort d'Eric Comyn a passé sa première nuit en prison. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi 28 août, annonce le parquet de Grasse dans un communiqué. 

Mis en examen pour meurtre 

Une information judiciaire est ouverte pour "meurtre sur personne dépositaire de l'autorité publique et refus d'obtempérer". Un juge d'instruction va donc être saisi, pour diriger une enquête, et faire la lumière sur les évènements qui ont mené à la mort du gendarme, lundi 26 août dans la soirée. Des images de vidéosurveillance pourront notamment être exploitées. Eric Comyn y apparaît en gilet jaune, sur la chaussée, avant d'être violemment percuté.

Si le Cap-Verdien est finalement renvoyé devant une cour d'assises pour meurtre, il risque la prison à perpétuité. Le suspect affirme avoir "percuté involontairement et, pris de panique, avoir quitté les lieux", près de l'autoroute A8, sur la commune de Mougins (Alpes-Maritimes). 

Déjà connu pour des délits routiers


Après son interpellation près du commissariat de Cannes, dans la nuit de lundi 26 à mardi 27 août, le chauffard avait été testé positif à un dépistage d'alcoolémie. Le taux exact n'a pas été communiqué à la presse. L'homme était déjà connu de la justice, avec dix condamnations, notamment pour des faits routiers et de violences.

La plus ancienne des condamnations remonte à 2005 et la plus récente de 2017, détaille le parquet de Grasse rappellant que "l’ensemble des peines auxquelles il a été condamné ont été exécutées (amende payée, travail d’intérêt général exécuté, jours-amende payés, suspension de permis réalisée)".

Le parquet précise "concernant les faits du 09 août 2017, de conduite d’un véhicule en état d’ivresse et sous stupéfiants, il a été condamné (...) à la peine de 2 mois d’emprisonnement, exécutés sous la forme d’une détention à domicile sous surveillance électronique".

En 2023, il est à nouveau interpellé "pour conduite en état d’ivresse". A ce moment-là, il bénéficie d'une alternative aux poursuites judiciaires "une composition pénale". "Sur réquisition du parquet, le juge a rendu une ordonnance validant les mesures suivantes : suspension du permis de conduire pour une durée de 4 mois et versement une amende de 600€. Un rendez-vous judiciaire était prévu le 12/09/2024 pour mise à exécution de la décision ordonnée", détaille le parquet.


"La France a tué mon mari" par son "excès de tolérance", avait accusé plus tôt mardi la veuve du gendarme tué, lors d'une cérémonie en hommage à son mari à Mandelieu-La Napoule, la commune où était basé le peloton motorisé auquel il appartenait. Depuis la mort du militaire, plusieurs voix s'élèvent pour demander des sanctions plus fortes à l'encontre des auteurs de délits routiers.

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