Guerre en Ukraine : le football pour oublier le bruit des bombes pour Makar venu de Kiev

Le club de football de l'AS Cannes présente sa nouvelle recrue : Makar, 9 ans, un jeune garçon originaire de Kiev arrivé depuis peu en France. Et pour retrouver un semblant de vie normale, sa priorité était de... jouer au ballon !

Makar se cramponne à son ballon de foot comme à une bouée de sauvetage.

Et semble s'animer en même temps que la sphère. "A Kiev, il jouait déjà au football, en club et aussi à l'école," explique Natalia Matsiievska, sa maman.

Quoi de plus normal de rechausser le plus vite possible les crampons ?

"La guerre, c'est dur !"

Sa mère et lui sont arrivés en France après un périple de près d'une semaine...

Le papa, lui est resté à Kiev et tente de continuer à faire tourner son restaurant.

J'espère que ça lui fera du bien, que ça l'aidera à se changer les idées

Natalia Matsiievska, maman de Makar

Makar et Natalia ont quitté le pays, leur pays, au lendemain de l'attaque de l'armée russe.

Ils ont traversé la Pologne, la Slovaquie, l'Autriche et l'Italie. Avant d'arriver finalement à Cannes, où ils sont hébergés par des cousins, le 2 mars dernier.

Et à peine une semaine plus tard, le voilà en tenue de l'AS Cannes, à entamer sa première séance de dribble avec de nouveaux coéquipiers.

Son éducateur, ravi, ne s'attendait pas à entraîner une telle vedette !

Les réseaux sociaux en font déjà la nouvelle star :

"On ne sait pas du tout quel niveau il a mais on s'adaptera," souffle Philippe Blanchard. "L'important c'est que Makar s'amuse, qu'il joue avec d'autres enfants."

La barrière de la langue, bien réelle, se franchit balle au pied grâce à quelques mots en franglais, des gestes universels... et au final, elle aussi se fait dribbler.

"De toute façon quand on franchit les portes du stade, il n'y a plus de différences d'origine, de couleurs de peau, de langue..." explique l'éducateur en charge des U10 de l'AS Cannes.

Le football comme porte d'entrée vers un quotidien plus normal : Makar devrait bientôt rejoindre une classe de CM2, les formalités administratives suivent leur cours.

Si tout va bien il devrait fêter son 10e anniversaire, le 22 mars prochain, entouré de camarades de classe et de foot...

Sur le pré, les autres gamins l'entourent déjà, tentant de deviner à quel poste va évoluer leur nouvelle recrue. Les moulinets du bras et les gestes du pied, visiblement, ne donnent pas suffisamment d'éléments.

Mais qu'il soit attaquant ou défenseur, Makar s'apprête déjà à prendre un poste clé : celui de mascotte de l'équipe.