Ils voulaient empêcher les avions de décoller de l'aéroport Cannes-Mandelieu pendant le festival du film : trois activistes devant le tribunal correctionnel

Trois militants écologistes du mouvement écologiste international Extinction Rebellion, d'Attac et de ANV-COP21 devaient répondre devant le tribunal correctionnel de Grasse d'entrave à la circulation d'un aéronef. C'était le 20 mai dernier sur le tarmac de l'aéroport de Cannes-Mandelieu. L'affaire a été mise en délibéré au 23 janvier prochain.

Un rassemblement de soutien était prévu avant le procès. Et les manifestants étaient au rendez-vous. Peu nombreux, mais avec des panneaux sans équivoque. "Désarmons les criminels climatiques", "non aux jets privés", les opposants à ce mode de transport utilisé par les VIP sont restés mobilisés.

Ils sont venus en soutien de trois militants écologistes qui, le 20 mai dernier en plein festival de Cannes, ont tenté d'arrêter le fonctionnement de l'aéroport de Cannes-Mandelieu en envoyant sur le tarmac des voitures télécommandées munies de fumigènes et de drapeaux.

Pour les manifestants, "ce sont des citoyens inquiets pour le devenir de la planète qui sont poursuivis alors que les véritables criminels climatiques courent toujours".

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En plein Festival de Cannes, les activistes entendaient perturber l'aviation privée, symbole de l'injustice climatique et de l'indécence "des ultra-riches". ©Emmanuel Felix FTV

Objectif de cette opération du 20 mai dernier menée conjointement par Extinction Rebellion, ATTAC et ANV-COP21 : empêcher les jets de décoller, mais surtout, relayer cette action sur les réseaux sociaux à un moment où les regards du monde entier sont tournés vers la ville du septième art.

Les revendications ? L'interdiction des jets privés et la taxation des grands voyageurs considérés comme les plus gros pollueurs.

Ce vendredi, six mois après les faits, les membres du mouvement Extinction Rébellion comparaissaient donc devant la justice pour entrave à la circulation d'un aéronef.

Une nouvelle occasion de se faire les porte-parole du credo de l'association : la reconnaissance de l'urgence planétaire, une "question de vie ou de mort pour les êtres vivants humains et non humains"

Il nous faut immédiatement réduire radicalement nos émissions de gaz à effet de serre (GES) et mettre un terme aux industries qui dévastent les mondes terrestres et océaniques. Comprenons que notre survie est tributaire de la biodiversité.

Extinction rebellion

La culpabilité et 700 euros d'amende requis pour chacun

Les trois activistes encouraient jusqu'à cinq ans de prison et 18 000 euros d'amende. Le procureur est resté bien en deçà dans ses réquisitions. Il a demandé au tribunal de déclarer les prévenus coupables du délit, mais avec une simple amende de 700 euros. Partie civile, l'aéroport de Cannes-Mandelieu a pour sa part sollicité la somme de 4 500 euros et le paiement des frais d'avocat. 

Maître Damiano, avocate des trois prévenus, a dans sa plaidoirie rappelé que le droit de l'environnement est un droit fondamental, ce qui justifie selon elle l'action du 20 mai. 

Le tribunal rendra son jugement le 23 janvier prochain. 

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