Depuis la catastrophe, 4 années ont passées. Plusieurs familles de victimes, et de nombreux sinistrés s'interrogent sur les lenteurs de la justice et l'absence de réponses à leurs interrogations.
 

Pas de plan de prévention des inondations au Cannet, un dossier toujours en cours d'analyse à Mandelieu, une enquête qui piétine à Biot où 2 personnes, dont la maire de la ville Guilaine Debras ont été mises en examen.  Des lenteurs qui exaspèrent les sinistrés. Au Carimai, comme à Mandelieu ou à Biot, ils n'entendent pas baisser les bras.

« J’attends que la maison de retraite soit mise en examen »

A Biot, Sandrine Delaup a perdu sa grand-mère en 2015. Pensionnaire dans une maison de retraite, la vieille dame est morte noyée, comme 2 autres résidentes le soir des inondations. 4 ans après, la maison de retraite est fermée. La douleur est toujours là, la colère aussi, pour elle et son mari, Denis Delaup. Le couple ne comprend pas pourquoi la justice tarde à établir les responsabilités, pourquoi la direction de l'établissement n'a pas été entendue.

Sandrine Delaup, petite-fille de victime :

Je me battrai jusqu'au bout. Et je trouve honteux que rien ne bouge. Ce n’est pas parce que c’est une maison de retraite qu’on ne peut rien faire que l’affaire ne doit pas être jugée.

Denis Delaup, le mari de Sandrine, a le sentiment de se trouver dans une ignorance totale et exige que la justice accélère son travail. 

On sait que 2 personnes ont été mises en examen dans ce dossier. Mais aujourd'hui, moi j’attends qu’il y ait d’autres mises en examen dont la maison de retraite.

« Pourquoi a-t-on fait des sous-sols sur ces terrains inondables ? »

A Mandelieu, 4 personnes ont perdu la vie, ce 3 octobre 2015, dans les sous-sols de la résidence du Cap Vert. Les riverains attendent, eux aussi, des décisions de justice. Ils ont déposé 26 plaintes pour homicide involontaire. 

Ginette Denis, fait partie du collectif "Cap Vert"et vient d'écrire un deuxième livre sur ce drame, dans lequel elle pose les questions qui taraudent les survivants. Pourquoi n’a-t-on pas surélevé les bâtiments ? Pourquoi a-t-on fait des sous-sols sur ces terrains inondables ?

On n’a pas de réponse de la justice. Aucune réponse du procureur de la République qui n’a pas toujours pas convoqué les familles. On ne sait rien. 
 

Au Carimaï, une nouvelle plainte pour faire avancer le dossier

Dans ce hameau situé sous l'autoroute au Cannet, la vague a tout emporté, causant un mort. Aujourd’hui, les maisons ont été détruites mais les ex-sinistrés veulent comprendre ce qui s'est passé.

Françoise Guidoni, sinistrée du hameau de Carimaï :

Qu'ils nous disent pourquoi on n'a pas été évacués, alors qu’il y avait un risque. Il n’y avait pas la totalité des personnes et on était quand même 156. On aurait pu tous y rester. 


Me Dominique Roméo, avocat de 20 familles du hameau de Carimaï s’interroge sur la connaissance qui existait du risque grave avant les inondations et l’absence de mesures adaptées pour mettre en sécurité les habitants hameau. C'est pour faire avancer le dossier, demander de nouvelles expertises que Me Romeo vient de déposer une plainte avec constitution de partie civile.



 
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