La justice refuse la remise en liberté l'opposant et oligarque kazakh Abliazov, arrêté le 31/07 à Mouans-Sartoux

La justice française a rejeté jeudi la demande de remise en liberté de l'opposant et oligarque kazakh Moukhtar Abliazov, écroué depuis début août dans l'attente de l'examen d'une demande d'extradition, a-t-on appris auprès de ses avocats.

Selon Me Bruno Rebstock, la chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix-en-Provence qui examinait à huis clos la demande n'était pas "certaine que la sécurité de M.Abliazov soit mieux assurée à l'extérieur qu'à  l'intérieur" du centre de détention de Luynes.
"M. Abliazov a des facilités à circuler au sein de l'espace européen, comme tout le monde, et à ce jour les garanties sont encore insuffisantes", a encore expliqué l'avocat.
Pour Me Rebstock, cette décision ne "préjuge en rien de la décision sur le fond concernant la demande d'extradition dont l'examen devrait avoir lieu fin septembre".
L'avocat a encore indiqué que son client avait réagi "avec fatalisme tout en restant combatif".
L'opposant avait été interpellé le 31 juillet dans sa villa de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes) par la brigade d'intervention de la PJ de Nice, agissant sur mandats d'arrêt d'Interpol à la suite des demandes d'extradition du Kazakhstan, de la Russie et de l'Ukraine.
Ces pays l'accusent notamment de "fraude à grande échelle" et de "blanchiment d'argent" pour un montant de 6 milliards de dollars, lorsqu'il était dirigeant de la plus grande banque du pays, BTA, de 2005 à 2009 avant la nationalisation forcée de l'établissement.
M. Abliazov, 50 ans, est considéré comme le principal opposant politique au président kazakh Noursoultan Nazarbaiev, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1990, et dont il fut un temps proche, devenant son ministre de l'Énergie en 1999, avant de fonder le parti d'opposition Choix démocratique en 2002.

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