Le braqueur d'une bijouterie cannoise parade sur un réseau social, menant grand train au Maroc. Son attitude provocatrice ne fait pas du tout rire la justice azuréenne qui a demandé la coopération de la justice marocaine.
On le voit en photo dans sa piscine, en balade au Maroc, à dos de chameau dans le désert marocain. Des photos que tout le monde peut voir sur sa page Facebook. Pourtant, Nabil Ibelati n'est pas un touriste comme un autre. Il est soupçonné d'avoir participé en 2013 au braquage d'une bijouterie à Cannes. Jugé par défaut la semaine dernière par le tribunal correctionnel de Grasse, il a écopé de dix ans de prison.
Butin présumé du casse pour lui, plus de 300 000 euros. Ce qui lui permet d'avoir la belle vie au Maroc.
Accords entre la justice française et la justice marocaine
Mais si Nabil Ibelati se croit à l'abri de toutes poursuites, il se trompe peut-être. La justice française a transmis une demande de coopération judiciaire au Maroc. Car la France et le Maroc ont des accords de coopération en matière pénale, qui permettent des extraditions. Cela prend du temps, il faut traduire les documents en arabe, Mais a terme, c'est souvent très efficace. La parade de Nabil Ibelati sur Facebook devrait donc prendre fin.
Reportage de H. Migout, R. de Silvestro, P. Chalumeau, L. Haerich, D. Roux
