Le chorégraphe de Cannes, ancienne gloire de l'émission Popstars en 2002 sur M6, et son ex-mari, ont été reconnus coupables. Le tribunal correctionnel de Grasse leur a infligé des peines de prison avec sursis. Les faits remontent à fin 2016 et courant 2017.
La sanction est tombée : le chorégraphe cannois Bruno Vandelli est condamné pour "corruption de mineur" à des peines de un an de prison avec sursis et une interdiction d'activité avec mineurs durant trois ans. Son ex-mari Jessy Bourgeois est lui condamné à huit mois d'emprisonnement avec sursis et une interdiction d'activité avec mineurs durant trois mois.
Les deux hommes sont également condamnés solidairement à verser 3 500 euros de dommages-intérêts à la victime et 1 500 euros à la mère de celui-ci. "La justice est passée et elle doit d'autant plus passer que ce n'est pas facile de libérer sa parole, c'est un signal fort pour les autres victimes de ce type de faits", a réagi Me Kaltoum Gachi, l'avocate des parties civiles.
Me Sylvia Stalteri, avocate de Bruno Vandelli a précisé à France 3 Côte d'Azur ce vendredi, vouloir "consulter son client avant de décider s’il fait appel".
C'est la morale qui a prédominé [dans cette décision], il y a une incompréhension la plus totale des pratiques sexuelles débridées au sein de la communauté homosexuelle.
Me Sylvia Stalteri, avocate de Bruno VandelliFrance 3 Côte d'Azur.
Lors des débats devant le tribunal correctionnel de Grasse, le 17 avril dernier, le chorégraphe avait exprimé ses regrets d'avoir envoyé "une vidéo et quelques photos, en une seule fois", insistant sur le fait qu'il "ignorait [que son destinataire] était mineur".
"Un jeu érotique"
La vidéo en question dure 15 secondes. On y voit très explicitement une relation sexuelle entre Bruno Vandelli, 62 ans aujourd'hui, et son mari de l'époque (les deux hommes ont depuis divorcé), Jessy Bourgeois, de 30 ans son cadet.
Bruno Vandelli avait expliqué lors de l'audience avoir longuement échangé avec le jeune destinataire de la vidéo via une messagerie électronique avant de lieu envoyer ces images pornographiques : "nous étions dans un jeu érotique. J'ai eu un moment de faiblesse, dans l'excitation, ça s'est passé sans réfléchir".
Le procureur Alain Guimbard avait requis un an de prison avec sursis à l'encontre de Bruno Vandelli et l'interdiction durant cinq ans de toute activité avec des mineurs. À l'encontre de Jessy Bourgeois le représentant du parquet de Grasse avait demandé une peine de huit mois de prison avec sursis.