Le jeune Toulonnais, mis en examen le 23 septembre après avoir proféré des menaces à l'encontre de responsables de Charlie Hebdo, était en contact avec un des membres de la cellule islamiste démantelée ce week-end.
Le Cannois avec lequel le Toulonnais Mustapha Mokkedem était en contact, selon cette source proche de l'enquête, est Yann Nsaku, interpellé le 6 octobre. Agé de 19 ans, cet ancien espoir de football à l'AS Cannes est issu d'une famille chrétienne d'origine congolaise.
Yann Nsaku était lui-même en contact avec Jérémie Louis-Sidney, Français d'origine antillaise de 33 ans, soupçonné d'avoir commis un attentat le 19 septembre dans une épicerie casher de Sarcelles (Val-d'Oise), mort le 6 octobre arme au poing lors d'une tentative d'interpellation à Strasbourg.
Le Toulonnais âgé de 18 ans, qui a été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, avait été signalé à la police par un proche préoccupé par sa radicalisation et par les menaces qu'il proférait à l'encontre des responsables de Charlie Hebdo après la publication de caricatures du prophète Mahomet. Plusieurs couteaux avaient été retrouvés à son domicile.
"C'est un élève qui n'avait pas attiré l'attention sur lui, il ne posait aucun problème", a affirmé e proviseur du lycée Dumont d'Urville, un lycée du centre-ville de Toulon. "Il était en Première S l'an dernier, où il suivait une scolarité ordinaire. Il était inscrit en Terminale S mais n'a pas effectué sa rentrée", a ajouté le proviseur.
Mathieu, un lycéen qui se trouvait dans sa classe, se souvient pour sa part d'un élève qui "n'avait pas toujours d'excellentes notes mais qui travaillait beaucoup. Il voulait bosser dans l'informatique et il était doué pour ça". "Il n'était pas en échec scolaire, c'était un élève normal, avec une copine",
souligne son camarade de classe, se disant très étonné par sa mise en examen. "Il était un peu fanatique, il avait essayé de convertir certains élèves. Il postait beaucoup de contenus pro-musulmans sur sa page Facebook et il s'énervait parfois quand on abordait certains sujets, comme la laïcité, en ECJS (éducation civique, juridique et sociale)", se souvient-il toutefois.