Le deuxième marché mondial de la télévision vivra cette année sa dernière édition à Cannes. Après 61 ans d’existence, il va laisser sa place au Mip London. L'un des plus grands salons de l’audiovisuel n’a pas résisté à la transformation d’un marché qui évolue sans cesse.
Alors que le Miptv faisait partie intégrante de la vie cannoise, ce grand marché de l’audiovisuel qui se tenait chaque année au Palais des Festivals va changer de pays dès l’année prochaine pour s’expatrier à Londres, en Angleterre, pour devenir le Mip London.
La prochaine et dernière édition doit se dérouler de 8 au
Ce salon est du plus grand week-end dans le secteur du contenu non-scénarisé (6-7 avril) avec MIPDOC & MIPFORMATS. Cette année, plus de 130 exposants sont attendus, ainsi que des producteurs et des distributeurs venus de 76 pays.
Cette fois, le Phoenix ne renaîtra pas
En 2018, une rumeur le disait partant. Il avait survécu à la crise sanitaire du Covid. Mais le glas du groupe RX en France a sonné dans un communiqué, sans appel.
"Il n'a jamais été question de simplement déplacer (le Miptv) mais nous devons reconnaître la transformation du marché", explique à l'AFP la directrice du Miptv et de la division de RX France.
Direction Londres
De toute évidence, cet évènement aura davantage d’envergure. Il a été pensé comme un complément au London TV Screenings, un marché audiovisuel de renommée internationale. Ils auront tous les deux auront lieu la semaine du 24 au 27 février 2025 à Londres. "Cela permettra non seulement d'alléger un calendrier d'événements chargé, mais fournira également un point d'entrée supplémentaire permettant aux entreprises internationales de se rassembler à Londres en même temps", a justifié Lucy Smith.
Finie donc la collaboration avec le festival Canneseries, très proche du Miptv depuis sa création en 2018.
Finis également les grands moments comme la venue de Régine pour son premier Miptv en 1969 :
L'année dernière, le Miptv avait réuni plus de 5.500 participants à Cannes, un chiffre en hausse de 20% par rapport à l'année précédente, mais loin de la fréquentation pré-covid, de 9.500 personnes en 2019.
C'est donc une page qui se tourne définitivement.