Trois jours de fête sous le soleil de Cannes pour 54.000 personnes : gros succès pour la 15e édition des Plages électroniques

Du vendredi 5 au dimanche 7 août, l'électro, le rap et la house ont posé bagage sur la Croisette à Cannes. Le festival des Plages électroniques a connu son plus grand succès pour sa 15e édition.

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Ils avaient promis trois jours de fête XXL, les festivaliers ont été servis ! Pour cette 15e édition, les organisateurs des Plages électroniques à Cannes ont vu les choses en grand. Cinq scènes, une soixantaine d'artistes, des festivaliers qui investissent la plage mais aussi le Palais des festivals... Après une annulation en 2020, puis un édition réduite en 2021, les Plagistes ont pu retrouver leurs habitudes sur la Croisette avec un enthousiasme manifeste.

Les trois soirs ont affiché complet. Le site a donc accueilli 18 000 personnes par jour. Un record pour ce festival qui avait pour habitude d'afficher complet seulement pour un soir lors des éditions précédentes. "C'est un gros succès, cela représente 25% de public en plus", se félicite Benoît Geli, co-organisateur des Plages électroniques.

Le festival était complet les trois soirs du week-end. Chaque soir, 18 000 personnes ont dansé sur la plage de Cannes. © Pauline Thurier / France Télévisions

Plus de monde, c'est une bonne nouvelle pour le festival ! Mais cela signifie aussi qu'il faut gérer un afflux plus important. Quelques difficultés ont été rencontrées à l'entrée par les festivaliers impatients de rentrer : certains ont fait deux à trois heures de queue le premier jour tandis que d'autres se sont retrouvés collés les uns aux autres avant de pouvoir passer le premier sas de sécurité, lors du deuxième jour.

Pour Benoît Geli, cela est dû à une arrivée massive des festivaliers à la même heure. Toutefois, il voit là une piste à creuser : "On a toujours la volonté de s'améliorer ! Les files d'attente peuvent en faire partie."

Le DJ Vladimir Cauchemar, connu notamment pour ses morceaux à la flûte, s'est emparé de la scène de la plage avec brio. © Pauline Thurier / France Télévisions

La sécurité comme priorité

Le confort des festivaliers étaient tout de même une préoccupation des organisateurs. En cette période de fortes chaleurs, les membres de la sécurité étaient équipés de jets d'eau pour mouiller les spectateurs qui dansaient sous le soleil. La mer était aussi accessible et surveillée par des sauveteurs pour pouvoir écouter la musique et danser tout en restant au frais. Par ailleurs, des fontaines à eau étaient présentes à plusieurs endroits sur le festival et des bénévoles distribuaient de l'eau à l'aide de sac à dos thermiques. 

Pour lutter contre la chaleur en attendant les artistes, de l'eau était lancée sur les festivaliers. © VALERY HACHE / AFP

Pour prévenir des comportements abusifs de certains, l'usage de l'application Safer, était conseillé. Grâce à cette application, une personne peut signaler si elle se sent gênée par le comportement de quelqu'un, si elle est harcelée, si elle est en danger ou si elle est témoin d'une de ces situations. Une fois le signalement envoyé sur l'application, un bénévole est chargé de venir voir la personne qui a lancé l'alerte. Une initiative également utilisée sur les plages de Marseille et au Mas des Escaravatiers à Puget-sur-Argens

On a fait beaucoup de prévention. C'était utile nécessaire et il faut que ce genre d'initiative existe tout le temps maintenant. On sent que le public est à l'écoute et en demande.

Benoît Geli

Le festival avait également prévu une "safe zone" ("zone de sécurité" en français) où les personnes pouvaient se rendre en cas de besoin. Cette zone était encadré par le collectif féministe Nous Toutes, le Planning familial et le CIDFF (Centre d'Information sur les droits des femmes et des familles) des Alpes-Maritimes.

Ces trois bénévoles s'occupent de recevoir les alertes de l'application Safer. © Pauline Thurier / France Télévisions

Kungs, Feder : honneur aux artistes locaux

Les Plages électro ont pour habitude d'inviter des artistes locaux pour jouer. Cette année, nous n'étions pas en reste ! Certains DJs parmi les plus gros noms sur l'affiche étaient originaire de la région. A commencer par Kungs, le DJ toulonnais, qui a mis le feu à la scène principale lors de la première soirée du festival

"Il y a toujours une émotion particulière avant un concert mais être chez moi dans le Sud, ça ajoute un peu de pression supplémentaire parce que j'ai vraiment envie de bien faire", a-t-il confié à France 3 Côte d'Azur, quelques minutes avant de monter sur scène.

Pas moins de trois DJ niçois ont également mixé lors de cette édition : Feder, Boris Way et Umbree. 

Pour le collectif Bon Entendeur, la Côte d'Azur a aussi des airs familiers : Pierre Della Monica, un des trois membres du groupe, est niçois. Dimanche soir, ils ont mixé sur la scène de la terrasse dans une ambiance festive et conviviale.

Côté rap, les programmateurs ont déniché un talent local. Jwles, originaire de Grasse, a pu montrer son flow devant le public de la nouvelle scène qui se situaient sur une des terrasses en hauteur du Palais des festivals. C'était son tout premier festival dans la région. 

Je venais aux Plages électro quand j'étais plus jeune, ça fait plaisir de venir là en tant qu'artiste maintenant. C'est un événement qui s'est agrandi et moi je grandis avec.

Jwles, rappeur 
Jwles, un rappeur originaire de Grasse, et Mad Rey, son producteur, ont joué sur la scène de la terrasse du Palais des festivals. © Pauline Thurier / France Télévisions

"Une réussite" pour la 15e édition

Ces artistes de la Côte d'Azur ont partagé les scènes avec les plus gros noms de l'électro et de la house : Martin Garrix, Paul Kalkbrenner, sans oublier le plus célèbre d'entre eux, David Guetta.

La DJ belge Charlotte de Witte a également déchaîné la foule sur la plage le samedi soir. Si sa réputation n'est plus à faire, sa présence souligne la volonté du festival de programmer davantage de femmes DJ. "On est passé de 15% à 35% de femmes dans la programmation, détaille Benoît Geli, ce n'est pas encore la parité mais on s'en rapproche un peu."

La DJ belge Charlotte de Witte a cartonné sur la scène des Plages électroniques le samedi 6 août. © VALERY HACHE / AFP

Après ces trois jours, un mélange de joie et de fatigue se lit sur les visages de tous les festivaliers. Pour les organisateurs, c'était "une réussite". "On sent que l'esprit festivalier est plus présent qu'avant, les gens se sont déplacés de loin pour venir passer trois jours ici", remarque Benoît Geli. Le co-organisateur des Plages électro est heureux de voir que cet événement est "de moins en moins une fête sur une plage et de plus en plus un festival international".

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