Il aurait dû commencer le 12 mai : cette année le festival de Cannes n'a pas lieu dans sa forme habituelle, pour cause de pandémie mondiale. Pas de lézard, un sanglier a joué les stars sur les grands boulevards. Un peu de shopping sur la Croisette, pour une sacré bête.
Il a pris tout son temps. Sous les regards presque attendris de la police municipale de Cannes, le sanglier s'est promené pépère, entre boutiques de luxe, hôtels cinq étoiles et parterres de fleurs. A deux jours à peine, de ce qui aurait dû être le lancement du 73ème festival de Cannes. Ça change du tapis rouge et de Sylvester Stallone.
Pas d'interpellation
L'individu n'ayant commis que des infractions mineures (il marchait à gauche tout de même), il n'y a pas eu d'interpellation. La patrouille de police a gentiment suivi et même discuté avec ce cochon sauvage (ou était-ce un sanglier domestique), qui ne semblait pas plus intimidé que ça.
Quant à sortir l'artillerie : "On ne s'amuse pas à dégainer nos armes en pleine nuit ! Hors de question de tenter de l'abattre, tant que l'animal n'est pas blessé ou confiné (sic) quelque part !" s'indigne un policier municipal qui souhaite rester anonyme. Dans le confinement, tout est bon !
Il a quitté la Croisette au niveau de la Californie. La suite de son parcours s'est fait sous l'oeil des caméras de vidéosurveillance. "Il s'en est reparti par là où il est arrivé." La bête de la Croisette a donc survécu à cette virée en ville. Comme dans un film holywoodien : tout est bien qui finit bien.
La faune nocturne de la Croisette, ce n’est pas une légende. Vu dans le rapport d’activité de cette nuit de la police municipale. pic.twitter.com/maPtmRhZh7
— David Lisnard (@davidlisnard) May 10, 2020