Les abeilles sont sensibles à la chaleur. De leur survie, dépendent l'avenir de la ruche et de la production de miel. Une ruche qu'elles défendent coûte que coûte ! Pour maintenir une température en dessous de 40 degrés, leurs ailes servent de ventilateur. Et il existe d'autres astuces.
Elles ne cessent de butiner malgré la chaleur. Mais les abeilles résisteront-elles à cette période de fortes chaleurs ?
Pour Marcel Decourt, secrétaire de l'association du CIVAM, (Centres d'Initiatives pour valoriser l'Agriculture et Milieu rural) : "il suffit qu'elles aient de l'eau, elles s'adaptent sans problème." Il explique leur système de climatisation naturelle.
"Elles rapportent de l'eau à la ruche, puis elles se mettent au-dessus des rayons et font de l'air avec leurs ailes, ce qui permet de ne pas trop monter en température".
Dans cette courte vidéo, on voit les abeilles rassemblées sur la planche d'envol, à l'entrée de la ruche, pour ventiler l'intérieur grâce à leurs millions de battements d'ailes, comme un "ventilateur géant" :Pour ne pas faire trop travailler ces butineuses à se rafraîchir, il est recommandé de ne pas exposer les ruches en plein soleil et de laisser de l'eau à proximité. Attention : l'abeille ne prélève pas l'eau des piscines chargées en chlore, une eau toxique pour elle.
Risque d'hécatombe
Si la ruche atteint 50 degrés à l'intérieur, on risque un effondrement des cadres, car la cire fond à partir de 41 degrés. Et là, c'est l'hécatombe : "ça noie les abeilles et ça tue la reine". Mais en général, cela n'arrive pas, car l'apiculteur est d'un naturel observateur et prévoyant.Peser et nourrir
Si les abeilles ne sortent plus du tout, l'apiculteur procède à la pesée pour vérifier si la ruche dépérit. Exemple dans cette vidéo où l'apiculteur explique comment peser et aussi comment nourrir les ruches avec du sucre : Marcel Decourt recommande aux apiculteurs amateurs de faire un sirop spécial 50/50 : 1 kilo de sucre et 1 litre d'eau. Faire chauffer pour que le sucre se dissolve... sans en faire du caramel ! Si la colonie prend bien ce sirop, cela veut aussi dire qu'elle est en bonne santé.Ne pas trop prélever
Sur les années de forte sécheresse, attention de ne pas prélever trop de miel pour garantir des réserves naturelles à ces infatigables butineuses. Dernier indice : lorsque l'on voit les abeilles butiner, c'est qu'elles sont en bonne santé ! Pas la peine de s'inquiéter, juste de les surveiller.Une production de miel qui s'effondre à cause des parasites et des maladies
Dans les années 60, on pouvait récolter 60 kg par ruche. Aujourd'hui, obtenir 10 à 15 kilos par ruche c'est une bonne récolte.Les prédateurs :
- dans les années 80 : le varroa un parasite qui s'est adapté aux différents traitements
- en 2004 : le frelon asiatique est arrivé dans le sud-ouest
- en 2014 : le frelon asiatique arrive en PACA. Il peut détruire une ruche en 2 jours.
Plus largement, il existe une dizaine de pathologies dont peuvent souffrir les abeilles, contre deux auparavant.
(Source : Civam)