Bernard Gonzalez, préfet des Alpes-Maritimes, était l'invité de France Bleu Azur ce 29 janvier. L'occasion de revenir sur l'ouverture d'un restaurant à Nice en toute illégalité, et d'annoncer sa volonté de faire appliquer les règles en cette période d'épidémie. Il annonce des contrôles.
Ce mercredi midi à Nice, un restaurateur a ouvert illégalement son établissement. Il a été placé en garde à vue, son cuisinier en situation irrégulière en rétention et les cleints verbalisés.
Le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez en a fait l'annonce lui-même sur les réseaux sociaux.
#NICE #COVID19
— PréfetAlpesMaritimes (@prefet06) January 27, 2021
1/2 Le restaurateur qui a ouvert son établissement à midi à Nice est ce soir en garde à vue.
Son cuisinier, un étranger en situation irrégulière y travaillant a été est lui placé en rétention.
Des posts qui ont valeur, semble t-il d'avertissement. Il confirme, au micro de la Matinale ce vendredi matin, sur France Bleu Azur.
" Je considère qu'appeler à la désobéissance civile, se comporter de telle manière n'est pas un bon exemple à donner déjà à notre jeunesse, à la population qui par ailleurs respecte les mesures mises en place dans le cadre des mesures anti-Covid... Je mesure bien la fatigue morale, physique de tous ceux qui appliquent ces mesures depuis de longs mois dans un cadre de vie auquel nous n'étions pas habitués, tout le monde a envie de passer à autre chose et que ça cesse".
Il rappelle, face à l'ouverture du restaurant à Nice ce mercredi, qu'une procédure judiciaire a été lancée par le procureur de la République. Une procédure administrative est également en cours. En clair, le restaurateur encourt une fermeture administrative.
Ses collègues qui respectent la règle du jeu ne peuvent qu'attendre des pouvoirs publics qu'il y ait des sanctions pour ceux sui ne respectent pas la règle. Le respect de la règle, c'est ce qui fonde notre société !
Le maire de Nice interdit les locations saisonnières pendant les vacances de février
Eviter la circulation du virus et de ses variants, c'est le but du maire de Nice Christian Estrosi. La situation sanitaire est préoccupante et nombreux sont ceux qui pendant les vacances d'été ou de Noël, sont venus sur la Côte d'Azur pour profiter du soleil.
Christian Estrosi a donc annoncé qu'il interdisait les locations saisonnières pour les prochaines vacances.
Le préfet étendra t-il cette interdiction, comme l'invite Christian Estrosi, à tout le département ? Il ne l'exclut pas.
Il y a deux axes de réflexion. Sur le plan médical, l'Agence Régionale de Santé doit faire une analyse. Idem sur le plan juridique, car les décisions terminent souvent devant le tribunal administratif, parfois on perd, parfois on gagne. Il va y avoir des annonces prochaines, on les attend, il faut que les mesures prises au niveau national aient une cohérence par rapport aux mesures locales.
Plus de contrôles
Le taux de vaccination, explique le préfet, est plus élevé qu'au niveau national (1 130 753 personnes vaccinées). Et il donne des chiffres :
30 000 personnes ont reçues une première dose dans les Alpes-Maritimes depuis le 30 décembre, sachant que le public cible, c'est-à-dire les + 75 ans, est de 135 000 personnes. Il se joint aux neuf élus azuréens pour demander plus de doses. Mais face un taux d'incidence très important, il lence un avertissement :
Je le dis avec une forme de solennité et je préviens : dès demain, dès ce week-end, dès ce soir, le tour de vis va s'appliquer pour le respect des mesures. Si on veut vraiment freiner l'épidémie, il faut que tout le monde joue le jeu.
En clair, le représentant de l'Etat, face à la promiscuité dans les centres commerciaux, annonce plus de contrôles, contrôles de jauge dans les magasins, de port du masque, dans "les arrières-cours" des restaurants, des fêtes clandestines. Ce sera la priorité pour les jours à venir, conclut-il.