C'était un moyen pour mieux vivre. Le viager a tourné au cauchemar pour une centaine de retraités. Ils ont été victimes d'une société américaine qui leur a acheté leur appartement, avant que le responsable ne parte avec la caisse. Depuis 2 ans, les rentes ne sont plus payées.
Comme de nombreux crédirentiers, près d'une centaine, Claudine ne dispose que d'une faible pension de 850 euros pour des frais mensuels mensuels de 700 Euros.
Elle veut à tout prix sortir du viager, mais la clause résolutoire qui le permettrait est juridiquement inapplicable aux sociétés.
Les agents immobiliers intermédiaires ont encaissé les commissions, les notaires, leurs frais sur des contrats validés. Alors, Claudine et ses amis ne s'en tiendront pas là. Ils vont porter plainte, certainement au pénal.
Malgré ces plaintes pour escroqueries, les crédirentiers de Life Invest qui se regrouperont en association de défense risquent, selon le directeur de cette agence qui a pignon sur rue depuis 70 ans sur la Côte, de laisser des plumes dans la bataille juridique contre Life Invest et intermédiaires. Pour lui, l'escroquerie ne fait pas de doute.
Des repreneurs sont sur les rangs pour racheter les viagers en souffrance : ils devraient reprendre le paiement interrompu des rentes, mais il n'est pas certain que Claudine récupérera ses 22 mois de rente non payés.
Le TGI de Grasse devrait rendre le 18 Novembre un premier délibéré dans ce dossier techniquement complexe.