Le prochain plan loup vise la présence de 500 individus en France en 2023, contre 360 aujourd’hui. De quoi attiser la colère des éleveurs. Reportage à Gourdon (Alpes-Maritimes).
L’heure de la libération approche. Après une nuit dans la bergerie, sous protection de deux chiens Patous, les 500 brebis retrouvent les grands espaces, sur l’exploitation de Jacques Courron. Eleveur comme son père, il veille a protéger son troupeau : quatre chiens, enclos électrifié, présence humaine. Mais cela ne suffit pas face au loup...
Jacques Courron, berger et président de la Fédération ovine des Alpes-Maritimes :
Chercher des cadavres, ramasser les brebis qui ont été dévorées encore vivantes… après on nous parle de bien-être animal, qu’il faut faire attention a tout ! Et là il n’y a pas de souci ?
Depuis sa réapparition dans le sud de la France en 1992, le loup progresse. Quelque 360 individus sont dénombrés sur une trentaine de départements. De la montagne, il descend aujourd’hui dans la plaine. Une dispersion qui ravit les défenseurs de l’animal. Pour certains, la proposition du plan national d’en tuer quarante est une mauvaise solution. Il faut plutôt favoriser son implantation. Dany Mater, chef de mission loup à l’association Green :
Le loup amène un tourisme vert qui est extrêmement important. Quand on aura compris qu’établir un label « loup » sera une véritable richesse pour les territoires, on aura tout compris.
L’objectif est d’atteindre une population de 500 individus dans toute la France.
REPORTAGE B. Aparis, S. Pichavant, J. Le Roux :