La droite a remporté une victoire "historique" lors des élections départementales dans les Bouches-du-Rhône, à gauche depuis des dizaines d'années, un succès qui couronne de bons résultats dans l'ensemble de la région Paca où le FN renforce son ancrage, mais sans réussir à prendre le Vaucluse.
Bouches-du-Rhône: victoire historique de la droite
Cette victoire qualifiée d'"historique" par le sénateur-maire UMP de Marseille Jean-Claude Gaudin, dont la protégée Martine Vassal devrait logiquement prendre la tête de l'exécutif local, marque la fin du règne de l'ex-PS Jean-Noël Guérini, lancé dans une guerre sans merci avec ses anciens camarades socialistes, et qui dirigeait le département depuis 1998.Toujours mis en examen, notamment pour association de malfaiteurs, malgré une première relaxe, celui qui a malgré tout été réélu à 68% dans son canton, a du reste prévenu ses meilleurs ennemis qu'il mènerait campagne aux régionales: "n'en déplaise à certains, mon combat politique ne s'arrête pas ce soir".
La nouvelle assemblée départementale comptera 32 élus de droite sur 58, contre 16 sur 57 auparavant. La gauche, toutes tendances confondues, en aura 24. Avec deux élus, le FN y fait son entrée.
Ce succès est doublement historique. Il met fin à plus de 70 ans d’une gestion socialiste sans partage #departementales2015
— Jean-Claude GAUDIN (@jcgaudin) 29 Mars 2015
Vaucluse: le FN ne l'emporte pas
Deuxième département de la région qui aurait pu être le théâtre d'un coup de tonnerre dimanche, le Vaucluse, dont la majorité sortante était socialiste. Mais malgré ses bons résultats au premier tour, le FN n'est pas parvenu à l'emporter, se contentant de 3 cantons sur 17, soit 6 élus contre un seul dans la précédente assemblée. Gauche et droite ont 12 élus chacun, et la Ligue du Sud de l'ex-FN Jacques Bompard en compte quatre, laissant augurer des lendemains difficiles pour dégager une majorité départementale claire."Notre beau département va retomber entre les mains de l'UMP et du PS qui se sont d'ores et déjà entendus à l'entre deux-tours", a fustigé dimanche soir la députéé d'extrême droite du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen, mettant en cause un "mode de scrutin inique".
#départementales2015 #FN @Marion_M_Le_Pen : nous perdons à quelques centaines de voix. Nous avons été victimes d'accords contre nature
— @F3Provence (@France3Provence) 29 Mars 2015
Var: "magouilles politiciennes"
Dans le Var également qui demeure à droite, le secrétaire départemental du FN Frédéric Boccaletti a évoqué des "magouilles politiciennes" pour expliquer la défaite de son parti: après avoir remporté le canton de Fréjus --une ville qu'il dirige depuis 2014-- dès le premier tour, le FN a été devancé par les binômes de droite dans les 20 duels qui les ont opposés.En revanche, dans les deux derniers cantons du Var, dans lesquels le FN affrontait des binômes de gauche, le parti de Marine Le Pen l'a emporté. Dans ce département également, le parti de Marine Le Pen passe d'un élu à six. La gauche, elle, passe de 10 élus à zéro. La droite UMP-UDI comptera de son côté 40 élus dans le nouveau conseil.
Alpes-maritimes: l'UMP défend son bastion
Dans les Alpes-Maritimes, l'UMP a aussi réussi à défendre son bastion contre les assauts du FN, présent dans tous les cantons au second tour, mais qui n'a pas décroché un seul élu. Des duos UMP-UDI ont remporté 25 cantons sur 27, a annoncé le président sortant du Conseil général Eric Ciotti, qui doit être confirmé jeudi à la tête de l'assembléedépartementale. La gauche (qui totalisait huit élus dans l'assemblée départementale sortante) a remporté deux cantons, l'un avec un duo Front de gauche, l'autre avec un binôme socialiste.
Hautes-Alpes: la droite renforce sa majorité
Dans les Hautes-Alpes, la droite remporte 22 des 30 sièges de l'assemblée départementale, renforçant encore sa majorité de cinq sièges. La députée Karine Berger, secrétaire nationale du PS, a été battue sur le canton de Gap-2.Alpes-de-Haure-Provence: la gauche conserve la majorité
Seul point positif pour la gauche dans la région, les Alpes-de-Haute-Provence, où elle conserve la majorité. La future assemblée comptera 20 élus de gauche (18 PS et 2 DVG) et 10 de droite contre 24 élus de gauche et 6 de droite dans l'assemblée précédente. Le président sortant du conseil général, le député PS Gilbert Sauvan a réussi à sauver sa place dans son canton historique de Castellane, à 57 voix près, face à un binôme UMP.