Peut-on être paraplégique, et disputer des compétitions équestres ? Emmanuelle Lavergne, cavalière gravement handicapée depuis la petite enfance, en fait la démonstration. Nous l'avons rencontrée au Club Hippique de Nice, à l'entrainement avec son cheval, Lancelot.
Sa force de caractère force le respect. Emmanuelle Lavergne, paraplégique depuis l'âge de trois ans suite à un accident, participe à des compétitions équestres. Pourtant, la jeune femme peine à parler et à se déplacer. Elle ne peut pas monter en selle sans assistance. Mais dès qu'elle est juchée sur le cheval... elle se transforme. Corinne Lavergne, mère d'Emmanuelle, raconte les débuts difficiles d'Emmanuelle :
Emmanuelle est très complice avec son cheval, Lancelot. Notre équipe, Olivier Charter-Delègue et Benoit Loth, a suivi une séance d'équitation.L'équithérapie lui permet de se dépasser et de viser plus haut. Au Club hippique de Nice où elle s'entraîne régulièrement, Emmanuelle alterne séances physiques et plus cérébrales. A la question, comment ça se passe avec le cheval ? Emmanuelle répond : "Naturellement". A force de travail et de persévérance, la jeune femme a appris à discipliner son corps.Le directeur du club hippique constate qu'elle a ouvert la voie à d'autres personnes qui souffrent de handicap. Sans pour autant bénéficier d'avantages particuliers. En compétition, Emmanuelle se trouve sur les mêmes terrains, face aux mêmes juges. Le jury respecte des critères précis et donne des "notes encourageantes". Mais l'essentiel est ailleurs : prouver qu'en redressant le buste, le handicap s'estompe et le regard des spectateurs change.Avant à cheval elle ne tenait pas bien : un coup à droite, un coup à gauche (...) De toute façon, la difficulté c'est un moteur pour elle.