Selon le président du Conseil Général des Alpes-Maritimes, une espèce de graminées protégée, la "phalaris aquatica" freine le développement de projets de chantiers.120 millions d'investissements seraient ainsi bloqués en raison de contraintes environnementales.
C'est une graminée qui pousse dans les zones humides. La Phalaris aquatica, encore appelée herbe des Canaries, se trouve de façon endémique dans le sud de Etats-Unis, en Australie, où elle est considérée comme invasive... et sur la Côte d'Azur, ou c'est une espèce protégée.Dans une conférence de presse, Eric Ciotti dit avoir interpellé la ministre de l'Ecologie sur une demande de déclassification de cette espèce protégée, alors que selon lui, elle "prolifère dans tout le département". La ministre n'aurait pour le moment pas donné suite à la demande du président du Conseil Général.
"Du fait des mesures compensatoires que nous devons prendre à chaque fois que nous la rencontrons, nous ne pourrons bientôt plus rien construire dans le département",
Trouver des terrains pour la réimplanter
La loi veut que pour être autorisé à bâtir sur un terrain présentant cette plante, on libère un autre terrain de dimension équivalente, pour la réimplanter. Le manque de terrains disponibles et le coût du foncier dans le département font monter l'élu au créneau.
Reportage: L. Verdi, JC Routhier et J. Juvigny
Thomas Hervy Technicien du Conseil général
Eric Ciotti Président du Conseil général des Alpes-Maritimes
Mario Mulé Greenpeace Nice
D'autres projets bloqués dans les Alpes-Maritimes
Selon lui, la construction d'un centre de formation de pompiers dans la plaine du Var serait bloqué depuis trois ans à cause de la réglementation.Dans la région de Cannes et de Grasse ce seraient deux espèces de tulipes sauvages qui freineraient l'aménagement d'une pénétrante et d'un échangeur. A Gréolières une pivoine bloquerait la construction d'une station d'épuration. A la Colmiane, il aurait fallu trois ans d'études pour protéger une fleur bleue, l'ancholie, puis composer avec une nouvelle réglementation sur les oiseaux, avant de pouvoir effectuer trois mois de travaux pour aménager une piste verte.
Il y a comme un lézard...
Des espèces protégées qui ruinent les projets de chantiers, il y en a eu d'autre en France.À Plougastel-Daoulas (Finistère), le projet de centre de formation du Stade brestois a été abandonné, en 2013, après que l'escargot de Quimper, espèce protégée qui ne vit qu'en Bretagne, a été trouvé. La LGV Tours-Bordeaux, a été freinée par un triton, et la création une station d'épuration dans le Gard, bloquée par un lézard...