Suite à l'attentat en Isère vendredi, E. Ciotti, qui a présidé la commission d'enquête parlementaire sur les filières jihadistes, qualifie la vigilance maximale en Rhône-Alpes et le renforcement des sites sensibles décrétés par le gouvernement de "réponse (...) plus psychologique que pragmatique".
Dans un entretien paru aujourd'hui dans le Journal du Dimanche, Eric Ciotti, député "Les Républicains" et président du Conseil Départemental des Alpes-Maritimes affirme que la vigilance maximale en Rhône-Alpes et le renforcement des sites sensibles après l'attentat jihadiste de vendredi en Isère "participent d'une stratégie de communication" car "nous sommes en retard d'une guerre".
"Il faut avoir la franchise de dire qu'on ne pourra pas surveiller tous les sites de France qui pourraient faire l'objet d'une menace, car il faudrait pour cela mobiliser des centaines de milliers d'hommes. (...) Car ce qui est efficace en matière de prévention du terrorisme, c'est la détection de ceux qui présentent une menace, leur surveillance rapprochée et la capacité à les empêcher de passer à l'acte. Or, c'est là que nous avons un déficit cruel de moyens. Nous sommes en retard d'une guerre",
"Je regrette que le gouvernement n'ait pas de stratégie globale de lutte contre le terrorisme, aussi bien sur le territoire national qu'à l'extérieur", déclare encore Eric Ciotti.