En mars dernier, nous vous révélions que l’école Atman de Valbonne dans les Alpes-Maritimes était au cœur d’une affaire d’agressions sexuelles présumées. Deux plaintes visant le directeur de l’établissement avaient été transmises au Procureur de la République de Grasse.
Au mois de mars dernier, nous vous révélions que l’école Atman de Valbonne dans les Alpes-Maritimes était au cœur d’une affaire d’agressions sexuelles présumées. A l’époque, deux plaintes visant le directeur de l’établissement Marc Bozzetto avaient été transmises au Procureur de la République de Grasse.
Dans cette école fondée il y a 45 ans par Marc Bozzetto, des femmes (certaines sont des élèves, d’autres non) affirment avoir vécu une séance de soins qui se serait terminée par des attouchements sexuels.
Deux nouvelles plaintes
Nous sommes en mesure de révéler que deux nouvelles plaintes ont été déposées contre Marc Bozzetto. La première a été déposée le 19 septembre dernier dans un pays étranger, elle a été transmise à la gendarmerie de Cannes qui est en charge de l’enquête.
Jointe au téléphone, la jeune femme décrit des faits similaires à ceux décrits par les premières plaignantes. Les faits se seraient passés dans une salle de consultation de l’école Atman en 2016.
Je veux aujourd’hui parler et assumer parce que je fais partie de toutes ces femmes qui ont subi ces agressions de la part d’un homme qui vous met en confiance pour abuser de vous. Je partage avec elles ce sentiment de mépris et de colère face aux doutes et à la peur de ne pas être crues »,
nous a déclaré la plaignante.
La deuxième nouvelle plainte a été déposée ce mercredi 26 septembre à la gendarmerie de Cannes. Là aussi, les faits relatés sont similaires et il est question d’agression sexuelle présumée lors d’une séance de soins.J’ai décidé aujourd’hui de porter plainte et de sortir du silence car il n’est plus possible de se taire et laisser agir ce prédateur dans l’impunité.
Je veux que la justice fasse son travail, et montre que personne n’est au-dessus des lois quand on commet des actes aussi graves qui ne sont pas du tout de l’ostéopathie », nous a déclaré cette autre plaignante.
Ceci porte à cinq le nombre de plaintes déposées contre Marc Bozzetto. Car à tout cela, il faut rajouter des faits qui se seraient passés au Québec. Nous vous avions révélé qu’en 2016, une jeune femme avait relaté des faits similaires concernant Marc Bozzetto, qui se seraient passés lors d’un symposium organisé par le Collège d’études ostéopathiques, l’un des plus importants établissements d’enseignement d’ostéopathie au Québec (la jeune femme a déposé plainte en octobre 2018).
Comme nous l’a confirmé son avocate que nous avons pu joindre au téléphone, la plaignante réclame des réparations à hauteur de 175.000 dollars à Marc Bozzetto mais aussi au Collège (il s’agit là du volet civil de l’affaire).
Enfin, Marc Bozzetto a toujours expliqué que ses manipulations étaient normales en matière d’ostéopathie pelvienne.
Il s’agirait donc selon lui d’une erreur d’interprétation de la part des plaignantes. Il nous le disait lors de ce reportage de février 2018 :
A ce jour, l'enquête sur les premières plaintes est toujours en cours. Aucune information judiciaire n'a été ouverte. Marc Bozzetto n'a pas non plus été mis en examen, il est donc toujours présumé innocent.