Françoise Grandclaude, compagne d'Hervé Gourdel, assassiné par les soldats du califa en Algérie, sort de son silence au lendemain de sa rencontre avec le président de la République. Sur France-Inter, elle parle d'un "enlèvement d'opportunité" et ne croit pas à l'implication de ses accompagnateurs.
Hervé Gourdel a été assassiné le 24 septembre dernier. Jeudi, Françoise GrandClaude, sa compagne et toute sa famille ont été réçues par le président de la République, Françoise Hollande. "Il nous a assuré qu'il allait faire tout son possible pour que les autorités algériennes retrouvent la dépouille d'Hervé. Nous referons le point avec lui dans six mois."
Partie civile
La famille s'est constitué partie civile:"Nous voulons connaître les auteurs de cet assassinat".
Elle a également rencontré les juges d'instructions en charge de l'affaire. Une information judiciaire a en effet été ouverte pour "enlèvement et séquestration en bande organisée suivis de la mort, en relation avec une entreprise terroriste", et "assassinat en bande organisée en lien avec une entreprise terroriste".
"On pense que c'est un enlèvement d'opportunité. Le hasard a fait que le groupe est tombé sur cette bande qui avait proclamé son allégeance à ce qu'on appelle l'Etat islamique. Ils ont voulu le montrer."
Pas de doute sur les accompagnateurs
"Je n'ai pas de doutes sur les accompagnateurs d'Hervé. Ils étaient très honorés de sa venue. Je ne pense pas que ces personnes soient impliquées.
Elles se sont peut-être montrées imprudentes, ont peut-être parlé de la venue d'Hervé."
La famille reçoit encore de nombreux messages de sympathie. "Les gens se sont mobilisés d'une manière très touchante. Nous en sommes encore très, très émues."
Voyage en Algérie
Françoise Grandclaude a annoncé que sa famille allait peut-être partir en Algérie.
"Nous avons besoin de voir les derniers paysages qu'Hervé a vus".
Françoise Grandclaude, compagne d'Hervé Gourdel... par franceinter