Ce 11 octobre se tiennent à Grasse les assises azuréennes de la transition énergétique. Plus de 200 participants qui gravitent autour des énergies propres ou de substitution. Cette année, ces acteurs sont les grands gagnants de la crise. Leur carnet de commandes explose.
Jean-Pascal Decroix est un homme heureux. C’est son entreprise qui a emporté le marché de pose de panneaux photovoltaïque à la chambre de commerce et d’industrie de Nice.
150 panneaux au total dont le défi a été de préserver le côté esthétique d’un bâtiment classé. Des panneaux qui permettront d’assurer 6% de la consommation total en terme d’énergie de la CCI. Ce qui n’est pas anecdotique.
"On a aussi un gros chantier sur une école à Mougins explique avec satisfaction Jean-Pascal Decroix. On n’arrive plus à répondre à la demande aujourd’hui ! on est contraints de prioriser les demandes qui viennent de tout bord".
On parle bien là de collectivités car cette entreprise ne s’adresse pas aux particuliers.
Tout cela dans le contexte de hausse des énergies fossiles : "c’est la bonne conséquence d’une triste cause précise le chef d’entreprise azuréen. On se rend compte que les gens vont franchir le cap."
Le cap c’est évidemment celui de la transition énergétique : "compte-tenu des prix qui grimpent, on est sollicité pour des projets à plus court terme, les industriels n’hésitent plus à investir rapidement. Depuis la crise notre chiffre d’affaire a augmenté de 70%".
"Ce qu’il faudrait pourtant", note Jean-Pascal Decroix, "c’est pouvoir accélérer la mise en route des travaux. Mais, prenant l’exemple du photovoltaïque, entre les contraintes administratives, les études de faisabilité, il va finalement s’écouler 12 à 18 mois."
Bonne santé
La bonne santé des entreprises qui sont sur ce secteur est bel et bien confirmée par Fabienne Gastaud, la vice-présidente de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nice.
On parle là de la deuxième édition des assises azuréennes de la transition énergétique : "c’est un écosystème, explique l’intéressée qui permet à tous les acteurs de se rencontrer. On cherche à ce que tout le territoire soit dans une démarche énergétique".
"Cela permet d’évoquer aussi les points qui posent problèmes, les freins au développement des énergies de substitution" soulève Fabienne Gastaud. Entre le financement, les obligations légales, le parcours est parfois déroutant. Des freins qui peuvent légitiment freiner les collectivités par exemple.
Mais dans les allées du salon, entre tables rondes et ateliers, l’heure est résolument à l’optimisme.