Un an après la fusillade qui avait fait cinq blessés, Killian, l'adolescent qui avait ouvert le feu en mars 2017 dans son lycée de Grasse dans les Alpes-Maritimes ne sera pas remis en liberté sous contrôle judiciaire en attendant son procès a-t-on appris ce jeudi.
L'auteur de la fusillade est en détention préventive depuis près d'un an en attente de son procès et le restera."La chambre de l'instruction a infirmé (contredit) la décision du juge des libertés et de la détention et prolongé la détention provisoire de Killian", a indiqué à l'AFP la procureur de la République de Grasse, Mme Fabienne Atzori."
Le juge des libertés et de la détention n'estimait pas nécessaire de le garder en détention. "C'est une décision à laquelle nous n'avons bien évidemment pas adhéré au regard de la gravité des faits", avait-elle indiqué précédemment.
Le parquet avait fait appel et chambre de l'instruction l'a suivi en refusant la demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire.
Tentatives d'homicide
Mis en examen pour "tentatives d'homicide", cet ancien élève du lycée Alexis de Tocqueville, avait fait irruption le 16 mars 2017 dans son établissement. Il est incarcéré depuis au quartier des mineurs de la prison de Grasse.
Ce reportage tourné peu après la fusillade revient sur cette journée qui a marqué à jamais le lycée grassois, son personnel, ses élèves et leurs familles.
Retour sur les faits et le profil du tireur présumé
Qui est Killian ?
Agé de 17 ans, Killian cultivait un goût pour les atmosphères sataniques selon certains de ces camarades du lyçée Tocqueville. Une page Facebook portant le nom de l'adolescent diffuse des photos évoquant cet univers sombre et violent.
Son portrait résumé dans ce reportage réalisé peu après les faits, en 2017.
Intervenants : Fabienne Atzori
Procureur de la République de Grasse, Patrick Baudesson Gardien de la salle de sport
Sécurité de l'établissement hors de cause
"Les armes avaient une origine familiale", a précisé la procureure. "Sur les difficultés du jeune, il n'y a rien qui démontre qu'il ait été victime d'un harcèlement, comme il le dit".
"L'instruction n'est pas terminée mais pas loin de l'être", a-t-elle ajouté, tablant sur une communication au parquet "d'ici l'été" après une possible reconstitution. La juge d'instruction cherche à savoir qui était éventuellement au courant du projet et aurait pu, ou non, l'empêcher.
Selon la procureure, la sécurité de l'établissement est en revanche hors de cause "sauf à mettre un surveillant devant chaque pan de grillage" car "le mineur auteur présumé indique qu'il n'a pas pénétré par la voie normale" mais par effraction.
Après avoir récupéré les armes, il avait pénétré dans l'établissement par un grillage.