Des champignons microscopiques au secours des agriculteurs des Alpes-Maritimes pour lutter contre la sècheresse

Installée à Grasse, la start-up Mycophyto travaille sur une technique qui aide les plantes, la vigne, les légumes, ou encore les fleurs, à mieux assimiler l'eau présente dans le sol. Des recherches importantes alors que les périodes de sécheresse se multiplient.

Un champ de roses au cœur d'Antibes. Nous sommes en pleine saison de la récole de la centifolia, la Rose à parfum de la Côte d'Azur. Mais, sur cette parcelle expérimentale, la récolte est scientifique, méthodique et, surtout, différenciée. Une première rangée de roses a reçu un mix de champignons mycorhiziens dans le sol. À titre de comparaison, la terre de la seconde parcelle, elle, n'en a pas reçu.

Camille Léone, étudiante-chercheuse, chargée de projet au sein de la société Mycophyto, basée dans les Alpes-Maritimes, récolte les fleurs de chaque plant sur ces parcelles. À chaque rosier, sa petite enveloppe dans laquelle est déposée la précieuse récolte. Objectif : pouvoir compter le nombre de fleurs et leur poids selon qu'elles ont été prélevées sur des plants enrichis ou pas en champignons mycorhiziens.

Les effets des champignons étudiés en laboratoire

De retour au laboratoire, à Grasse, la balance va permettre de mesurer les effets que les champignons, inoculés dans le sol, produisent sur la santé et le rendement des rosiers. Selon les constatations de l'étudiante chercheuse : "L'année dernière, il y avait 36% de rendement supplémentaire en termes de poids de fleur et 24% en plus de nombre de fleurs". 

Et c’est là tout le pari de Mycophyto. La start-up mise sur la symbiose, la relation gagnant-gagnant que les microscopiques champignons mycorhiziens entretiennent depuis des millions d’années avec les racines des plantes. 

Less spores, appelées également mycélium des champignons, se multiplient dans le sol. Ils vont ainsi accroître la surface d'échange entre le sous-sol et les plantes. Cette prolifération de canaux microscopique va permettre à la plante de capter plus facilement l'eau et les minéraux.

"Ce réseau permet d'augmenter la nutrition hydrique des plantes et donc, de limiter l'arrosage des cultures."

Mathilde Clément, responsable du secteur "Recherche & Développement".

à France 3 Côte d'Azur

Il n’y pas de formule universelle. À chaque plante, sur chaque terroir, correspond une formule de champignon idéal. La tâche est donc immense pour la mettre au point, et, ensuite, produire ces champignons. Une production à la carte que la société grassoise est désormais en mesure de fabriquer.

Le gazon, les roses, les fraises, les framboises... les possibilités sont nombreuses. Mais il faudra encore du temps, et surtout des fonds, pour que chaque plante trouve champignon à son pied.

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