Un nouveau télescope a été inauguré le 24 mai sur le plateau de Caussols, dans les Alpes-Maritimes. Doté de deux faisceaux lasers, il permet l’émission et la réception de données satellitaires sur de très longues distance et traquera aussi les débris dans l'espace.
C’est sur le plateau de Caussols, dans les Alpes-Maritimes, qu'a été inauguré un nouveau télescope, doté de technologies de pointe.
Dans l'arrière-pays grassois, ce site d'observations regroupe de nobreux équipements de l'Observatoire de la Côte d'Azur et de l'Université Côte d'Azur.
A 900 mètres d'altitude, il facilite l'étude des astres et de l'espace.
Exit les radiofréquences, place à la fibre optique
Sous une coupole de 4 mètres de diamètre, ce nouveau télescope dispose d'équipements technologiquesq qui auraient de quoi faire pâlir d’envie beaucoup d’autres infrastructures de ce type. Ses deux faisceaux lasers permettent d’accomplir une double tâche car ils sont à la fois émetteurs et récepteurs.
Deux fonctions pour un seul télescope, cette station sol optique utilise les technologies laser. Elle est particulièrement adaptée à la transmission de données à très haut débit entre la Terre et des satellites.
Une équipe de journalistes de France 3 Côte d'Azur, Nathalie Morin et Denis Pardanaud, ont interviewé lors de cette inauguration les scientifiques qui travaillent sur ce projet.
Cela permet d’augmenter la quantité de données que l’on peut échanger avec les satellites. Cela peut servir pour reconfigurer les satellites mais cela peut aussi servir pour les réseaux internet ainsi que pour le transfert de données sur de longues distances.
Loïc Eymar, Ingénieur système FrOGS
Une puissance maximum pour un résultat optimum.
On a un faisceau laser qui est en orbite géo-stationnaire qui va envoyer et recevoir des données de la station. Cela va permettre un échange de données à très grandes bandes passantes.
Eric Bondoux, co-fondateur et ingénieur système société FrOGS
Finies les radiofréquences, ce télescope nouvelle génération utilise la fibre optique, plus rapide et surtout plus efficace.
Un télescope "éco-environnemental"
Non seulement ce télescope traquera les débris indésirables de l’espace, mais il sera capable d’effectuer ses diverses fonctions en une seule et même infrastructure.
Les débits concernent internet et la télévision. Cette donnée satellitaire qui va descendre va permettre avec le même satellite d’avoir beaucoup plus d’informations et donc moins d’infrastructures au sol. Nous serons donc davantage dans la sobriété des infrastructures.
Marie-Anne Clair, directrice technique et numérique CNES
Un prototype "Made in France "
Même s’il ne semble n’avoir que des qualités, ce nouveau modèle a un talon d’Achille de taille, sa sensibilité à la lumière et aux perturbations atmosphériques.
Le problème, c’est que la lumière entre le satellite et la terre va devoir traverser l’atmosphère et que cette dernière n’est pas forcément homogène. Le satellite est a plusieurs dizaines ou centaines de kilomètres et il faut injecter la lumière dans un espace extrêmement infime.
Julien Charton, co-fondateur et directeur scientifique Société Alpao
La société Alpao, installée en région Auvergne-Rhône-Alpes, à l'origine de ce projet, est lauréate du volet spatial de France Relance.
You have projects in #Astronomy and want to improve it? Have you ever used #adaptiveoptics?
— ALPAO SAS (@ALPAO_SAS) November 9, 2021
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Ce télescope est déjà en fonction. Un maillage pourra se faire plus ou moins vite en fonction des investisseurs intéressés. Ce prototype pourrait alors devenir une véritable référence en matière de volet spatial.