Fusillade à Grasse : ce que l'on sait du tireur et de ses motivations

Retour sur les faits et le profil du tireur présumé

Au lendemain du faits divers qui a touché Grasse, on en sait plus sur l'adolescent de 16 ans, apparemment motivé par les mauvaises relations qu'il entretenait avec des élèves, qui a ouvert le feu dans son lycée, blessant sans gravité plusieurs personnes dont le proviseur. Il est en garde à vue.

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Le bilan :

La fusillade survenue en fin de matinée a fait 14 blessés légers : 4 directement blessées par des plombs qu'il a tirés, dont le chef d'établissement, et 10 autres indirectement. Ces dernières ont été choquées, ou blessées dans des bousculades ou en tentant de s'échapper, avaient auparavant détaillé la préfecture des Alpes-Maritimes. Une personne était encore hospitalisée jeudi soir, selon Mme Méadel.
"Des gens criaient et pleuraient" : des élèves du lycée de Grasse racontent la fusillade.

Qui est l'agresseur ?

Le jeune homme, élève lui même au lycée Alexis de Tocqueville à Grasse, est entré dans l'établissement aux alentours de 12H30, armé d'un fusil à pompe. Il a ouvert le feu sur trois élèves et le proviseur, qui s'est interposé pour faire cesser la fusillade et dont "l'héroïsme" a été salué par les autorités. Les motivations de l'auteur de la fusillade "semblent liées aux mauvaises relations qu'il entretiendrait avec d'autres élèves" de l'établissement, a expliqué au cours d'un point presse la procureure de Grasse Fabienne Atzori, excluant tout lien "avec une entreprise terroriste". Il s'agit "visiblement de l'acte fou d'un jeune homme fragile et fasciné par les armes à feu", a abondé sur
place la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem.

Il s'agit "visiblement de l'acte fou d'un jeune homme fragile et fasciné par les armes à feu", a abondé sur place la ministre de l'Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem.


Le jeune homme a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête ouverte pour "tentatives d'assassinats", a encore précisé Mme Atzori. L'enquête a été confiée à la police judiciaire de Nice, qui tâchait notamment d'établir si le jeune homme, qui semble avoir agi seul et n'a utilisé au cours de la fusillade que son fusil, a eu un ou des complices, notamment pour obtenir ses armes.

Lourdement armé

Le jeune Killian détenait de nombreuses armes. Des armes de poing et des grenades --sans doute des grenades à plâtre-- ont été découvertes sur le jeune tireur, sans que leur dangerosité n'ait été évaluée dans l'immédiat, selon la police. Un engin explosif artisanal a été retrouvé dans son sac à dos avant d'être désamorcé dans l'établissement, mais sa nature précise n'a pas non plus été précisée.

Intervenants : Najat Vallaud-Belkacem Ministre de l'Education nationale, Jérome Viaud Maire LR de Grasse, Christian Estrosi Président LR de la région PACA

Fils d'un élu local

Fils d'un élu municipal de droite de Grasse, selon un proche du père, qui décrit des parents "très proches" de leurs enfants, l'adolescent était inconnu des services de police. Sur des comptes Facebook, Twitter et Youtube correspondant au nom du suspect, figurent de nombreuses photos et vidéos morbides, dont des images de la tuerie comme celle de Columbine aux Etats-Unis --une fusillade survenue dans un lycée du Colorado qui avait fait 15 morts dont ses deux auteurs en 1999.

Situtation dans les écoles

Le confinement de tous les établissements scolaires du département, déclenché peu après la fusillade, a été levé dans l'après-midi. Les accès au lycée Tocqueville,
un grand lycée général et technologique accueillant plus de 900 élèves sis dans un bâtiment moderne de la périphérie de Grasse, avaient été complètement bloqués et la presse était maintenue à distance. 

Cellule d'écoute

Les cours dans ce lycée ne reprendront pas vendredi mais l'établissement sera ouvert et une cellule d'écoute sera en place pour ceux qui souhaitent venir, a
par ailleurs annoncé le rectorat de Nice.

La fusillade avait entraîné le déclenchement de l'alerte attentat de l'application pour smartphones SAIP par les autorités, avant qu'elle ne soit levée dans l'après-midi.
Cette fusillade, et l'explosion survenue jeudi également d'une enveloppe piégée au Fonds monétaire international (FMI) à Paris conduisent à "justifier l'état d'urgence",
qui "durera jusqu'au 15 juillet", a réagi après les faits François Hollande. 
"Les mesures mises en place par le gouvernement (...) depuis la dernière rentrée scolaire, notamment les exercices d'entraînement aux attaques pratiqués dans les
écoles, collèges et lycées, démontrent, s'il en était besoin leur utilité et leur efficacité", a de son côté souligné vendredi soir dans un communiqué le Premier
ministre Bernard Cazeneuve.

- Avec AFP 





AFP  le 17/03/2017 01:50:47
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