Le quartier des Fleurs de Grasse, anciennement la Blaquière, a été le théâtre d'affrontements ce lundi soir entre une cinquantaine d'individus et les forces de l'ordre. Le quartier a été bouclé une partie de la soirée.
En début de soirée, lundi 23 décembre, des individus masqués ont commencé par s'en prendre aux caméras de vidéo-surveillance du quartier, qu'ils ont sciées à l'aide de disqueuses.
La situation a ensuite dégénéré avec les forces de l'ordre envoyées sur place : policiers de la BAC, renforts départementaux de la Police Nationale. Jets de projectiles vers les forces de l'ordre, tirs de pétards et de mortiers d'artifice, comme en témoignent ces images amateur tournées par un habitant du quartier :
Le calme a été rétabli vers minuit. Aucune interpellation n'a eu lieu. Une enquête a été ouverte pour identifier les individus impliqués.
Mardi 24 au matin, les habitants n'ont pu que constater les dégâts : mobilier urbain détruit, poubelles incendiées, façade d'une boucherie partiellement brûlée.
Les services municipaux étaient sur place pour commencer le nettoyage et la remise en état du mobilier urbain.
Selon les premiers éléments de l’enquête, les caméras gênaient tout simplement la livraison d'un important stock de stupéfiants prévu avant Noël. Toutefois, sur les vidéos partagées sur les réseaux sociaux, la raison de la "vengeance" était évoquée. Les habitants du quartier évoquent une réponse à un accident, quelques jours plus tôt, qui serait survenu après une course-poursuite entre deux jeunes et la brigade anti-criminalité. Un jeune serait dans le coma depuis cet accident.
Laurent Martin de Frémont, représentant du syndicat Unité SGP Police, invité de la matinale de France Bleu Azur mardi matin commente :
Jérôme Viaud, maire LR de Grasse, a réagi dès mardi matin : "Dès ce soir, 14 caméras sur 16 seront rétablies". Le maire annonce avoir demandé au Ministère de l'Intérieur des moyens supplémentaires pour Grasse. "Nos concitoyens doivent pouvoir passer des fêtes dans des conditions normales".
"Nous avons fait de la lutte contre le trafic de stupéfiants une priorité dans ce quartier et dans la ville. Si la vidéo-surveillance gêne à ce point, nous allons redoubler d'efforts", précise Jérôme Viaud.