Un homme condamné à Lyon pour usurpation d'identité avait utilisé le nom du juge Grassois Jean-Pierre Murciano pour consulter des sites prohibés. Le parquet de Grasse était au courant, mais n'en avait pas informé le juge. Jean-Pierre Murciano estime être victime de tentatives de déstabilisation.
A Lyon, la semaine dernière, un pédophile a été condamné à 16 mois de prison ferme pour "usurpation d'identité".
Il y a cinq ans, cet homme, condamné par le juge Murciano de Grasse, avait usurpé l'identité du magistrat pour consulter des sites prohibés, afin de se venger.
Mais pendant longtemps, le magistrat Grassois n'a rien su de cette affaire, alors même que le parquet de Grasse en était informé. Et il n'a pu faire valoir son statut de victime. Jean-Pierre Murciano, qui est chargé d'affaires sensibles, est persuadé que l'on veut le déstabiliser. Il accuse aujourd'hui le parquet de l'époque d'avoir été au courant de la situation et de la lui avoir cachée dans l'intention de lui nuire.
"Quelqu'un au parquet de grasse a fait le choix dans un premier temps de ne pas saisir la juridiction de cette infraction dont j'ai été victime et de m'en cacher l'existence"
affirme Jean-Pierre Murciano.
Le juge est-il victime d'une entreprise de déstabilisation en rapport avec les dossiers sensibles traitant d'affaires politico-financières dont il a la charge? Lui en est persuadé. "J'ai eu à me battre contre des des réseaux d'influence et notamment contre la franc-maçonnerie", précise le juge.
L'affaire de pédophilie à été jugée à Lyon, où Jean-Pierre Murciano a pu faire valoir son statut de victime. Un soulagement pour le magistrat, inquiet des soupçons qui auraient pu peser sur lui.
Le procureur de l'époque, contacté par France 3, n'a pas souhaité réagir, affirmant ne pas se souvenir de l'affaire.
Le reportage de J. Sanna, P.O Casabianca et S. Lemaire, entretien exclusif avec le juge Murciano: