Oiseaux, écureuils, hérissons. Nos petits amis sauvages souffrent, eux aussi, de la chaleur, comme chaque été. Le centre de soin de la faune sauvage de Saint-Cézaire-sur-Siagne dans les Alpes-Maritimes leur vient en aide. Et vous le pouvez aussi.
Ces derniers jours dans les Alpes-Maritimes, les températures ont frôlé les 40 degrés à certains endroits, et parfois dépassé les 30 degrés la nuit. Insoutenable pour les humains. Tout autant pour les animaux.
Le centre de soin de la faune sauvage de Saint-Cézaire-sur-Siagne fait le plein de pensionnaires comme chaque été. Des petits animaux, des oiseaux, déshydratés, blessés, tombés du nid. Début juillet, il y avait 200 animaux en soins dans la structure qui a dû stopper les accueils pour quelques jours, faute de moyen pour s'occuper de nouveaux arrivants.
En ce début août, le centre accueille des hiboux, des écureuils, des hérissons et des oiseaux.
Les plus nombreux sont les martinets. Ces petits oiseaux, souvent confondus avec les hirondelles, migrent vers l'Afrique en hiver et revient en Europe au printemps pour se reproduire.
Ces derniers temps, avec des températures caniculaires, les martinets arrivent en nombre au centre de soin.
Ils nichent en hauteur juste en dessous des toits. Il fait déjà très chaud dans le nid, et avec la chaleur extérieure, ça peut aller jusqu’à 50 degrés. Les petits vont se mettre au bord pour avoir de la fraicheur et vont tomber
Justine Chesne, bénévole en service civique au centre de soin de la faune sauvage de Saint-Cézaire-sur-Siagne.
Ces juvéniles pèsent entre 20 et 40 grammes, et doivent être nourri et hydrater jusqu'à sept fois par jour.
Cinquante heures de nourrissage quotidien
De l'eau, du lait, des insectes mouillés donnés à la main par les bénévoles. Une dizaine de minutes pour chaque pensionnaire. Cinquante heures de nourrissage quotidien pour les équipes.
Les martinets se nourrissent généralement en ouvrant la bouche en vol, attrapant les insectes au passage. Dans quelques jours ou semaines, ils pourront être relâchés après avoir appris à voler correctement.
Malgré le pic d'activité expérimenté par le centre, comme tous les ans en période estivale, il y a une bonne nouvelle cette année. "Grâce à la pluie, la ressource en eau a été reconstituée. Et on n'a pas d’interdiction non plus d’arrosage. Parce que quand on interdit l’arrosage, on interdit aussi la disponibilité de l’eau pour les insectes et pour les animaux " précise Hélène Bovalis, présidente de l’association PACA pour demain.
Chacun peut tout de même venir en aide aux animaux sauvage. En faisant des dons aux associations qui s'en occupent en devenant bénévoles. Ou avec des petits gestes du quotidien.
Les conseils, c’est vraiment de mettre des petits points d’eaux ou va y avoir des petites rampes pour éviter que les oiseaux ou les lézards par exemple ne se noient. Et surtout changer l’eau régulièrement, car avec la chaleur, il y a de la vase qui peut se créer, des bactéries aussi. Il faut changer l’eu tous les jours, bien nettoyer la gamelle. Il faut mettre de l’eau à disposition pour éviter la déshydratation
Virginie Huiban, bénévole au centre de soin de la faune sauvage de Saint-Cézaire-sur-Siagne
Les nuits tropicales de ces derniers jours lors de l'alerte orange du département ont aussi eu des effets négatifs pour les espèces nocturnes tels que les hérissons, hiboux ou chauves-souris.