La mobilisation nationale des surveillants a touché Grasse et Nice, où tous les accès de cette maison d'arrêt vétuste qui abrite 680 détenus pour 356 places ont été bloqués pendant plus d'une heure.
Sur tout le territoire national, des agents pénitentiaires ont mené jeudi matin des actions de blocage de prisons pour dénoncer la "dégradation
constante" de la sécurité après une série d'agressions.
Les principaux syndicats pénitentiaires avaient déjà lancé à la mi-septembre un cri d'alarme, interpellant le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas sur la montée de la tension dans les prisons, où le nombre des détenus a battu un record en juillet. On comptait le mois suivant 68.819 détenus pour 58.507 places.
Reportage d'Olivier Chartier-Delègue, Laurent Verdi et Pascale Pauron
Intervenants : Johann Bataille, et David Mantion du syndicat UNSA Justice
A sept mois de la présidentielle, le ministre a annoncé la semaine dernière un plan à long terme de construction de nouvelles cellules pour en finir avec la surpopulation carcérale. Quarante millions d'euros ont été inscrits au budget 2017 pour "la sécurisation", a-t-il dit jeudi en vantant l'effort consenti notamment pour les prisons. Trop tard pour calmer les personnels pénitentiaires qui ont répondu jeudi à l'appel notamment du syndicat FO, le deuxième chez les surveillants après l'Ufap.