Les maires de Cabris, Saint-Vallier-de-Thiey, Le Tignet, Spéracèdes ou encore Peymeinade ont décidé de ne plus utiliser l'eau du Canal Belletrud pour alimenter les fontaines et les lavoirs. Alors que l'été est encore loin, la sécheresse atteint des niveaux habituellement vus au mois d'août.

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Les maires sont inquiets. Ils n'ont jamais vu ça. "Notre source principale est à son plus bas niveau", assure Pierre Bornet, maire de Cabris et président de la Régie des Eaux du Canal Belletrud. Pour marquer le coup et sensibiliser la population à cette situation de sécheresse inédite à cette saison, il a décidé de couper l'alimentation en eau de la fontaine de son village. Les maires des 18 communes desservies par le Canal Belletrud ont accepté de faire de même.

C'est le devoir des élus de montrer qu'on ne doit pas gaspiller l'eau potable. Les fontaines, c'est un peu du gaspillage.

Pierre Bornet

Le maire de Cabris travaille sur un projet d'eau en circuit fermé pour faire surgir à nouveau de l'eau des fontaines. "Les courbes du niveau d'eau n'ont jamais été aussi basse à cette époque de l'année, depuis cinq ans, explique-t-il, ça illustre bien le réchauffement climatique."

Cette décision a été prise à la fois pour arrêter le gaspillage mais aussi pour sensibiliser la population du pays de Grasse : "Il faut que la population comprenne qu'il y a un risque important. L'arrosage des jardins, le lavage des voitures, l'usage domestique... Toutes ces choses doivent être limitées pour économiser l'eau."

Des difficultés pour alimenter la population en août

Pierre Bornet est d'autant plus inquiet que les prévisions météorologiques ne prévoient pas de précipitations importantes dans les semaines à venir. 

Normalement, au mois d'avril, on a des recharges mais les giboulées de mars et d'avril n'ont pas été au rendez-vous. Cela risque d'entraîner un été difficile, surtout au mois d'août, avec des difficultés pour alimenter notre population. Il faut donc prendre des mesures en avance. 

Pierre Bornet

L'inquiétude se fait sentir dans tous les environs. Pour Jean-Marc Macario, le maire de Spéracèdes, la situation est grave. Depuis le mois de janvier, le lavoir de son village ne coule plus normalement. "Avec la fonte des neiges, de janvier à avril, c'est le moment où le lavoir est le plus beau habituellement, décrit-il. Mais cette année, d'un coup, il n'y avait plus rien."

L'édile avait commencé à faire fleurir son village en début de semaine. Finalement, il est revenu sur sa décision : "On ne va pas planter des fleurs qu'on ne pourra pas arroser ! On va peut-être se rabattre sur des plantes provençales qui ne demandent que très peu d'eau comme la lavande, le thym et le romarin."

Les maires de ces communes attendent que la préfecture annonce des mesures plus fermes concernant l'usage de l'eau dans le département. Cette décision devrait intervenir durant la semaine du 18 avril.

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