Pour cause de Covid-19, le procès du tireur présumé du lycée Tocqueville de Grasse a été ajourné et le jeune homme remis en liberté. "Sidération" et "inquiétude" pour les victimes de la fusillade. Réaction de Me Julien Darras, l’avocat du proviseur qui a été blessé par balle.
16 mars 2020, trois ans jour pour jour après la fusillade du lycée de Grasse (Alpes-Maritimes), le procès devant la cour d’assises de Nice est ajourné.
Les tribunaux ont dû fermer pour cause de Covid-19 et le tireur présumé est arrivé au terme de sa détention provisoire sans avoir été condamné. Pour respecter le principe du délai raisonnable de détention, il a été remis en liberté, sous contrôle judiciaire. Une nouvelle épreuve pour les victimes.
« Les victimes ne s’attendaient pas du tout à cette décision », commente Me Julien Darras, l’avocat du proviseur du lycée Tocqueville. Il ajoute :
C’est une situation complètement irréelle. Les victimes attendaient une réponse judiciaire et elles découvrent que la Cour n’a eu d’autres choix que de libérer l’accusé.
" Le cauchemar continu "
Killian, le tireur présumé, est interdit de séjour dans les Alpes-Maritimes, mais les victimes sont « dépitées et angoissées », selon les mots de Me Julien Darras.Le procès avait commencé le 3 mars, avec un jour de retard en raison de la grève des avocats. Le verdict devait être rendu le 20 mars 2020, il est donc repoussé à 2021.Elles vivent un cauchemar depuis 3 ans, elles espéraient qu’il se termine avec le procès. Maintenant on apprend que le procès aura lieu l’année prochaine, c’est une nouvelle épreuve qui les attend .