Le tireur et deux de ses proches, des frères jumeaux interpellés et placés eux aussi en garde à vue, des armes qui provenaient de la famille, le profil du jeune agresseur... Dernières informations sur la fusillade au lycée Tocqueville de Grasse dans les Alpes-Maritimes.
► Qui a été entendu ?
C'est l'audition du tireur qui a permis l'arrestation de deux de ses proches, des frères jumeaux interpellés et placés eux aussi en garde à vue. Le deuxième de ces frères âgés de 17 ans, un ami du tireur qui était activement recherché depuis jeudi, a été arrêté, sans heurt, peu avant midi à 25 kilomètres de Grasse, circulant à pieds dans une rue de Montauroux dans le Var.
► Des jumeaux proches du tireur arrêtés
Son frère jumeau avait été placé en garde à vue quelques heures plus tôt, dans le cadre de l'enquête ouverte pour "tentatives d'assassinats". Le rôle qu'auraient pu jouer les jumeaux dans la fusillade survenue en milieu de journée jeudi n'avait pas été précisé dans l'immédiat.
► Le témoignage du policier qui a interpellé Killian l'auteur présumé des tirs
► Retour au lycée ce vendredi
Sur place les cours sont suspendus jusqu'à lundi mais l'établissement était ouvert ce vendredi aux équipes éducatives, et aux élèves, pour leur apporter un soutien psychologique nécessaire au lendemain des coups de feu.
► Qui est Killian l'auteur des faits ?
Que sait-on de ce jeune de 16 ans qui a ouvert le feu avec un fusil à pompe dans son propre lycée ? Cet élève de 1ère, est le fils d'un conseiller municipal de Grasse, a priori sans histoire mais fasciné par les armes et le satanisme à en juger par son compte Facebook.Le lycéen était présent en cours le matin du drame, était inconnu des services de police et vivait dans un quartier résidentiel calme. Sur des comptes Facebook, Twitter et Youtube correspondant à son nom, figurent de nombreuses photos et vidéos morbides, dont des images de la tuerie de Columbine, qui avait fait 15 morts, dont ses deux auteurs, dans un lycée américain en 1999.
► Le proviseur, héros de l'établissement
Les tirs n'ont pas fait de mort, uniquement des blessés légers, probablement notamment grâce au comportement héroïque du proviseur, dont plusieurs élus et responsables politiques ont salué l'"héroïsme", certains demandant que lui soit octroyée la légion d'honneur. Toujours hospitalisé vendredi, même si son état n'inspire pas d'inquiétude, il s'est interposé face au tireur et a été blessé par les tirs, tous comme trois autres lycéens. Une dizaine d'autres lycéens ont été choqués ou légèrement blessés en tentant de fuir.►"Un père effondré"
Le maire de Grasse a contacté le père du tireur présumé, adjoint au maire. "J'ai voulu lui exprimer mon soutien dans une épreuve lourde et difficile, assure-t-il. Je l’ai senti effondré". Les cours devraient reprendre lundi 20 mars.
Le maire de Grasse a contacté le père du jeune agresseur :
► Un exercice de sécurité
Hasard du calendrier, ce matin, le Conseil Départemental 06 avait prévu de présenter à la presse le nouveau dispositif de sécurité qui se met en place dans les collèges depuis les attentats. 10 des 72 établissements des Alpes-Maritimes en sont déjà équipés dont le collège Jules Romains, dans le quartier des Moulins à Nice.► Quelle sécurité dans les établissements scolaires ?
Ce 17 mars, un état major de sécurité a été réuni autour du préfet des Alpes-Maritimes, les inquiétudes parmi les élèves et les parents, sont bien sûr légitimes.