Un hôtel accueille des mineurs isolés étrangers à Châteauneuf-Grasse

Face à l'afflux de migrants mineurs, une association loue des chambres de l'hôtel Campanile de cette commune des Alpes-Maritimes. Les structures d'accueil sont saturées.

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Le nombre de mineurs isolés étrangers accueillis dans les Alpes-Maritimes ne cesse d'augmenter. Plus de 1800 mineurs non accompagnés ont été pris en charge par les services du conseil départemental depuis janvier 2023. Le chiffre date du vendredi 28 avril. 

Ils arrivent d'Italie, le département des Alpes-Maritimes ayant une frontière commune avec ce pays. Face à cet afflux, les centres d'accueil sont saturés et la préfecture est dans l'obligation de réquisitionner des nouveaux lieux pour les accueillir dignement. 

L'hôtel trois étoiles Campanile de Châteauneuf-Grasse est en partie loué depuis le mois de mars par une association d'aide aux migrants, l'association Pierre Valdo, qui a passé un contrat avec le conseil départemental. 

Il ne s'agit pas d'une réquisition, l'hôtel a accepté de louer 21 chambres sur les 47 pour l'accueil des mineurs migrants et de deux accompagnateurs. 

Des transferts de migrants mineurs

Il existe des réquisitions liées à des transferts de migrants mineurs organisés par l'État pour leur proposer un hébergement stable compte tenu de la saturation des autres centres.

Un de ces transferts de migrants mineurs non accompagnés a eu lieu ce jeudi. Une cinquantaine d'entre eux sont provisoirement hébergés au fort de la Drète, sur la commune de la Trinité, après avoir été logés provisoirement dans un gymnase de Menton réquisitionné par la préfecture. 

"Pour quelques jours" seulement, selon Ladislas Polski, maire DCG de La Trinité : "le président du conseil départemental m’a fait savoir qu’une solution pérenne pour l’encadrement de ces mineurs était en cours de concrétisation, dans une autre commune".

Le Rassemblement National demande des tests

Le député Rassemblement National azuréen Lionel Tivoli a réagi sur les réseaux sociaux à propos de ces locations de chambres de l'hôtel de Châteauneuf-Grasse. Il évoque une réquisition de la préfecture mais la préfecture nous confirme que cette fois, qu'il n'y a pas de réquisition. Il demande :

"la vérification de l’âge des migrants par des tests osseux et le renvoi immédiat des personnes ne correspondant pas au droit d’asile".

L'élu poursuit : "Payés avec l’argent des Français, combien de temps resteront-ils et combien cela nous coûtera-t-il ?". 

Il ne s'agit pas de sa circonscription, mais Lionel Tivoli s'exprime aussi en tant que délégué départemental du RN.

Des tests osseux efficaces ? 

Des entretiens sont réalisés lors de l'accueil de migrants mineurs par des évaluateurs de l'aide sociale à l'enfance. Quand il y a un doute, ces évaluateurs du conseil départemental peuvent demander des tests pour confirmer l'âge de la personne concernée.

Le juge pour enfant peut alors ordonner des tests osseux qui peuvent être effectués à l'hôpital Lenval, à Nice. L'efficacité de ces tests est remise en cause pour des raisons médicales, éthiques et juridiques par certains médecins et des associations de défense des migrants.

L'association "Tous citoyens", qui s'occupe principalement des mineurs isolés étrangers, demande par la voix de son président David Nakache : "à ce que les migrants et demandeurs d'asile en France bénéficient des mêmes aides que celles dont ont bénéficié les réfugiés ukrainiens. Il y a une volonté politique d'accueillir ou non ?".

Une situation temporaire qui dure

Les mineurs accueillis dans l'hôtel de Châteauneuf-Grasse ne restent pas longtemps sur place. Il s'agit d'un lieu de réception temporaire. Le contrat passé entre l'hôtel, l'association et le département prévoit que l'accueil, commencé en mars, dure 1 mois, mais la durée prévue a été dépassée. 

Emmanuel Delmotte, maire de la commune, réaffirme à France 3 Côte d'Azur "la tradition d'accueil de Grasse" mais espère que cette situation d'instabilité ne va pas durer.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information