L'Observatoire de la Côte d'Azur est réparti sur deux sites, Nice et le plateau de Calern à Caussols. C'est là qu'un nouveau télescope a été inauguré. Sa mission : permettre d'établir les trajectoires des débris spatiaux.
Il s'appelle GOOD ! Good pour Ground Optical Orbit Determination. Un mot anglais pour un outil fabriqué par une entreprise française Thales, avec l'Observatoire Nice Côte d'Azur.
Il s'agit d'un télescope de 25 centimètres de diamètre, d'une coupole automatisée assortie de connexions électriques et internet bref... Good fonctionne de façon continue et autonome.
Son atout : il permet d'établir avec précision la position de débris spatiaux. On sait que plus de 2.000 satellites sont actifs et donc en orbite au dessus de nos têtes et encore plus haut, entre 800 et 1.000 kilomètres, 95% des objets seraient des débris.
GOOD permettra d'éviter les collisions.
On a besoin de savoir ce qui se passe dans l'espace, on a besoin d'identifier les trajectoires des satellites, les débris, leur trajectoire. Ca va amener de la précision dans la connaissance de l'espace et ça permettra de développer des applications sur la base de ces données.
Philippe Pelouas, directeur des Programmes Européens - Thales Alenia Space France
L'aboutissement de 8 ans de travaux
Gautier Durand a 44 ans. Il est ingénieur à Thales Alenia Space.
C'est lui qui est à l'origine de ce projet. Il a fallu 8 ans pour le développer. Le télescope peut sembler petit, mais il est adapté à sa mission.
Ca suffit pour observer des satellites géostationnaires, qui sont à 36.000 kilomètres. Paradoxalement, bien qu'ils soient loin, par rapport au fond d'étoiles, ils se détachent particulièrement bien. Avec ce télescope, on pourra suivre des objets qui font la taille d'un mètre carré, et en suivre plus d'une vingtaine par nuit pour caractériser leur orbite.
Gautier Durand, ingénieur Système Satellite - Thales Alenia Space France
Un échange de bons procédés
GOOD est un télescope de Newton. Cet instrument à base de miroirs a été développé par Thalès, l’entreprise française spécialisée dans l’aérospatiale en collaboration avec l’Observatoire de la Côte d’Azur… Un échange de bons procédés !
Thales apporte son savoir-faire pour la surveillance de l'espace, la surveillance de la terre. L'Observatoire est plus en amont, on est plus à développer des prototypes sur toutes ces technologies.
Stéphane Mazevet, directeur de l'Observatoire de la Côte d'Azur
Dans un futur proche et grâce à la cartographie de ce télescope, il sera possible de récupérer des débris spatiaux pour une gestion responsable de l’espace.